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J’ai vécu récemment une suite d’expériences qui ont réellement participé puissamment à un profond changement en moi. J’avais envie ici de vous partager l’expérience qui a finalisé ce parcours qui a mené à une profonde prise de conscience guérisseuse. Je vais m’ouvrir ici à vous sur une petite tranche de ma vie
Je ne vais pas vous parler de psycholologie, qui utilise les mots transfert et contretransfert pour parler de la projection que nous faisons de nos propres expériences de vie passées sur autrui. Je vais plutôt vous parler de l’aspect enseignant de cette expérience, qui lorsqu’elle est suffisamment conscientisée peut mener à un puissant chemin de guérison.
Si j’utilise le mot chemin c’est que l’expérience douloureuse a souvent besoin de temps pour nous transmettre toutes les clés de la guérison globale (guérison du corps, du mental, de l’émotionnel et de la vibration énergétique) et que ma récente validation de conscience s’est donnée après plusieurs années de cheminement.
Si je parle de conscience également ici c’est que le chemin de guérison passe quasiment obligatoirement par l’ouverture à des compréhensions concernant le lien entre notre passé et nos expériences d’enfants et notre présent et nos expériences d’adultes. Celles-ci, si on les regarde à la lumière de notre conscience, sont similaires. Elles reproduisent, nous font revisiter en effet nos expériences d’enfant. Lorsque le passé n’a pas encore été nettoyé de toutes ses souffrances, de toutes ses incompréhensions d’enfant, de tout ce que nous avons subi sans avoir eu ni la maturité physique ou intellectuelle, ni les points d’appui d’autonomie matérielle et affective suffisants pour ne pas les subir, ces expériences douloureuses reviennent en effet inlassablement jusqu’à ce que nous comprenions que notre maturité et nos moyens d’adulte puissent nous permettre de ne plus les subir.
Pour le dire autrement, s’il nous est reproposé constamment le même type d’expérience, c’est que nous avons un chemin de maturité, de maturation à faire entre l’enfant que nous étions et l’adulte qui porte encore en lui ses mémoires plus ou moins conscientisées. Car, la maturité n’est pas liée à l’âge temporel que nous avons mais à la remise en perspective de nos expériences d’enfants et notre possibilité en tant qu’adulte responsable et en pleine possession de tous ses moyens (physique, intellectuels matériels, d’autonomie) de continuer notre évolution vers toujours plus de conscience. Cette conscience qui est la maturité qui mène à la sagesse, à la paix intérieure, à l’Amour inconditionnel de nos semblables et de nous-même.
C’est ainsi que je suis parvenue à évoluer sur mon chemin de conscience et je vous propose d’entrer dans une petite partie de mon expérience personnelle pour mieux comprendre le sens de ce que je dis au dessus :
PETITE TRANCHE DE VIE
J’ai accédé il y a quelques jours à une compréhension très importante de mon fonctionnement – et plus largement du fonctionnement humain -, et des raisons de l’origine des expériences répétitives que je vivais sur le plan de mes peurs de manquer, de la jalousie, du sentiment d’être incomprise, non reconnue, voire même rejetée dans ce que je suis fondamentalement : un être extrêmement sensible et fragile face à la détresse humaine parce que la souffrance que ma mère portait en elle l’empêchait d’être affectivement pleinement disponible pour ses enfants. Mon extrême sensibilité assumée et cultivée me permet de percevoir le chemins de guérison possible pour chacun, et ma souffrance vient également du fait que ce don ne reçoit le plus souvent qu’une fin de non recevoir installée sur un ego résistant.
Evidemment ce qui me fait souffrir est issu de la manière dont j’ai intégré ce que j’ai vécu dans mon enfance et qui s’est reproduit jusqu’à la compréhension que j’ai faite il y a quelques jours (l’avenir me dira si cette compréhension puissante a suffit pour que ma vibration n’ait plus besoin d’attirer ce même type d’expérience).
Ce qui m’a fait souffrir jusqu’à maintenant provient de ma relation à ma mère qui de par sa propre souffrance non guérie n’a pas su me donner suffisamment de présence, ni d’amour explicité, de tendresse et plus tard, d’acceptation de mes choix personnels de vie. Ce qui m’a fait souffrir jusqu’à maintenant me parle aussi beaucoup de l’incompréhension et du rejet de mon père et de mes frères et sœur face à mon fonctionnement singulier. Un rejet moral et affectivement extrêmement violent de la part de mon père qui relance en permanence ma blessure d’enfant qui a eu le sentiment de ne jamais trouver sa place, de ne jamais être considéré, de ne pas avoir de légitimité dans ma différence, de ne pas être reconnue dans ses qualités, de ne pas mériter d’être aimé parce que je ne rentre pas dans le moule mental de mon père, de mes frères et sœur parce que ce que je suis les renvoie à ce qu’ils ne veulent pas voir de leur propres blessures non guéries. De ce que je perçois, mon fonctionnement et mes choix les confrontent à leurs propres limites d’ouverture à la richesse de la différence, à de la jalousie non conscientisée, à de la peur de ce qu’ils ne re-connaissent pas en eux, et ils se protègent de l’inconfort que je déclenche chez eux en me repoussant. Un fonctionnement tout à fait courant et non conscientisé de la très très grande majorité des êtres humains qui façonne notre mode relationnel si douloureux et destructeur.
Ça c’est pour ce que je reçois de la part de ma famille. Pour ce qui concerne l’expérience qui m’a fait prendre conscience de tout ça mais surtout de la possible porte d’évolution que ça me proposait, la voici :
Lors de mon dernier atelier du 24 décembre, dont le sujet était, « Les intelligences émotionnelle et relationnelle, le lien corps esprit dans cette approche et la relation entre pensées, ego et émotions, et le lien avec l’Amour de soi pour guérir nos inconforts émotionnels, en comprendre le sens et les transcender », comme vous le verrez plus bas dans mon expérience et ce qui en est ressortie, j’ai vécu en live tous les sujets que je traitais dans cet atelier qui en fait, m’était destiné directement. D’ailleurs, toutes nos expériences de vie et nos intentions sont toujours destinées à nous faire grandir. Notre âme ou Moi Supérieur sait toujours parfaitement nous guider vers ce que nous avons besoin de vivre pour grandir vers la lumière.
Dès le matin de l’atelier, j’ai senti que beaucoup de sensibilité émotionnelle était présente en moi. Comme ça m’arrive régulièrement, surtout lorsque je vis un relationnel douloureux avec ma famille, ce qui était le cas : car Noël vient toujours remuer beaucoup de choses en moi dans ma relation à ma famille et qu’un élan du cœur envoyé par mail, resté sans aucune réponse de la part de mes frères et sœur ni de mon père, est venu bouleverser mon équilibre et ma sensibilité et réveiller à nouveau les mêmes blessures.
Mon terrain émotionnel et affectif était donc ce jour là, totalement ouvert à ce qui s’est passé :
Pendant l’atelier, à deux reprises, (au début et à la fin) a été évoquée une personne qui par son action de rejet à mon égard, m’avait placé dans une grande souffrance morale et affective quelques années auparavant. Cette personne, qui était entrée dans ma vie alors que j’étais dans une attente importante d’amitié était très précieuse dans mon cœur. J’avais déposé ma confiance en elle, mon affection, une attente de retour affectif, et évidemment beaucoup d’inconscience liée à mon histoire souffrante avec ma famille.
En fait, je projetais ma mère sur elle et mes manques affectifs liés à notre relation carencée. C’est dire l’importance et la valeur qu’avait pris cette personne dans ma vie. Je lui faisais confiance et je lui livrais entièrement et totalement ce que j’étais : ma lumière et mes zones d’ombres. J’offrais l’intégralité de ce que j’étais, sans faux semblant, à cœur ouvert, comme on peut le faire avec une mère aimante, non jugeante, bienveillante et capable d’embrasser toute la complexité, toute l’ombre et toute la lumière de son enfant. Je projetais, je transférais sur cette amie, toutes mes attentes de la mère parfaite que je n’avais jamais eu. Je projetais également mon père et mes frères et sœur idéaux sur elle.
Et évidemment, ce que j’avais besoin de vivre pour comprendre ce que je comprends aujourd’hui, arriva. Elle me rejeta et je vécu cela comme une grande trahison de toute la confiance que je lui avais offerte. Je vécu cette expérience de rejet de manière extrêmement douloureuse et mis plus de six mois à m’en croire remise. J’étais en colère contre elle, frustrée, profondément blessée. Je me remettais en question, doutais de moi et la valse de mes questionnements sur ma responsabilité dans ce rejet était incessante. La noirceur qui m’habitait avec son lot de jugement, d’auto-critique, de victimisation, de malveillantes critiques tournées contre cette personne envahissaient régulièrement mon espace et me faisait penser et dire des choses que je détestais. J’étais confuse, blessée, à mon tour dans le rejet d’une partie de moi-même et de la personne qui m’avais mise dans cet état. Tout cet envahissement égotique, que j’essayais tout de même de canaliser pour qu’il ne déborde pas trop sur mon relationnel avec d’autres personnes en contact avec cette ancienne amie, était tout de même très présent et l’Amour inconditionnel qui me mène à une profonde paix étaient bien mis à mal. J’essayais alors de contrôler ma noirceur issue de ma souffrance mais ce que je ne savais pas alors, c’est que ce chemin là n’était pas le bon pour guérir et retrouver la voie de l’Amour qui me fait tant de bien.
Lorsqu’il y a quelques jours, lors de cet atelier, on m’a reparlé de cette personne, je me suis rendue compte que la plaie était toujours ouverte et qu’elle était dans un lien profond avec ma relation et mes expériences de vie avec ma famille. Le déclenchement émotionnel, arrivé sur un terrain déjà fragilisé par mon mail à ma famille resté sans réponse, à relancé tout l’inconfort affectif et émotionnel non guéri. Je suis à nouveau rentrée dans ma zone d’ombre de critique de cette personne pendant l’atelier. Et même si la critique était légère et détournée, c’en était une quand même et j‘ai pris conscience que cette histoire était toujours inscrite en moi comme un coup de poignard dans le dos extrêmement douloureux et qu’elle me menait à aller à l’encontre de mes valeurs profondes et de ce que j’enseigne. Cette blessure non guérie me plaçait face à une incohérence entre ce que je prône et ce qui m’habite réellement : de la lumière ET de la noirceur.
Comme rien n’arrive par hasard et que toutes les conditions étaient réunies pour me montrer du doigt ce qui n’était pas encore guéri en moi, j’ai regardé cette expérience et ses conséquences sur mon intériorité en face. Après cet atelier, deux jours de grandes instabilité ont suivi. Une immense tristesse, de la colère aussi contre ma famille. Plus aucun ressentiment par contre à l’encontre de cette ancienne amie qui, j’en ai pris conscience quelques minutes après l’atelier, n’était en fait que le révélateur, le support de ma nouvelle prise de conscience et le cadeau de l’Univers offert pour que je sorte enfin de mon attente d’Amour tournée vers l’extérieur.
J’ai cette fois accueilli pleinement ma noirceur au lieu de la mettre en sourdine en essayant de la contrôler. J’ai laissé s’exprimer sans la contrôler, en l’expulsant pleinement, la grande colère que j’ai criée en pleurant, en utilisant des mots durs, insultants et méchants à l’encontre des membres de ma famille. J’ai provisoirement mis sous le tapis la lumière que je m’efforce de cultiver car elle me fait du bien : j’ai mis sous le tapis, ma gentillesse, ma bienveillance, ma douceur, mon Amour qui sont les points d’appui habituels de mon bien-être, et j’ai exprimé durant une minute, tout le contraire. En faisant cela, j’ai accepté de laisser transparaître à l’extérieur (devant ma fille et mon mari) ce que je suis dans ma Totalité et que je ne montre qu’aux personnes en qui j’ai entièrement confiance et qui je sais sont capables d’accueillir l’intégralité de ce que je suis sans me rejeter ou me juger parce qu’ils re-connaissent ma lumière aussi. Ils savent m’accueillir comme une personne avec ses zones d’ombre et de lumière, une personne parfaitement imparfaite, ce que nous sommes toutes et tous au fond. Ce que n’a pas su faire mon amie de l’époque. Et c’est ainsi que j’ai accédé à la validation que, tout comme moi, tout le monde est parfaitement imparfait, et que tout le monde, tout comme moi, fait du mieux qu’il peut dans sa vie et dans sa manière d’entrer en relation en fonction de tout ce qu’il porte de son histoire et de ses mémoires non conscientisées et non guéries. Par cette action d’accueil (observation et acceptation totale) de mes zones d’ombre je suis réellement et profondément entrée dans l’Amour inconditionnel, pour moi et pour autrui. J’ai compris ce qui avait pu pousser cette amie à me rejeter et ce qui pousse ma famille à le faire : la peur de souffrir et la non reconnaissance et le non amour de ses propres zones d’ombre.
Cette expérience et ce qui s’en est ensuivi dans mon cheminement intérieur lié à ce vécu m’a à nouveau remis dans mon chemin d’Amour inconditionnel et j’ai pu alors donner de l’Amour à mes parties imparfaites et noires que j’ai conscientisé comme uniquement issues de ma souffrance de manque d’Amour. J’ai ainsi pu sortir de mon attente d’Amour tournée vers l’extérieur. J’ai pu à nouveau donner de l’Amour à cette ancienne amie que j’ai même remerciée intérieurement d’avoir permis, par son action de rejet, de m’avoir permise d’accéder à cette puissante ouverture de conscience que je vous transmets ici. J’ai pu accéder à la conscience que mes frères et sœur, mon père aussi, lorsqu’ils me rejettent, ne le font que parce que pour eux aussi, une souffrance intérieure et une peur de souffrir certainement non conscientisée, les empêchent de m’ouvrir la porte de leur cœur. J’ai pu accéder à la compréhension que personne d’autre que moi-même ne porte la responsabilité de ma relation à moi-même et que je suis la seule personne qui puisse me permettre de vivre agréablement et dans l’Amour plutôt que l’inverse et que ceci passe par l’Acceptation et l’Amour de TOUT CE QUE JE SUIS, y compris ce qui me fait peur, ce que je n’aime pas en moi et ce qui me fait souffrir.
La compassion et l’acceptation pleine et entière de mes zones d’ombre et de leur origine m’ont permise de me libérer d’une souffrance ancienne qui se redonnais régulièrement dans ma vie sous forme de rencontres douloureuses dont le seul but était de me faire prendre conscience de son origine : la non acceptation de mes zones d’ombre et imperfections et de ce fait la non acceptation des zones d’ombre et imperfections d’autrui. Cette expérience puissante d’acceptation de ma Totalité qui est une expérience d’Amour inconditionnel de soi, m’a renvoyé à l’ouverture à l’Amour inconditionnel tourné vers ma famille et tous les êtres humains de la planète. Cette expérience m’a aussi permis de sortir de l’attente d’un Amour issu de l’extérieur, car chacun a à porter sa croix de manque d’Amour reçu et qu’ils sont très très rares les gens qui ont guéri ce manque pour pouvoir l’offrir suffisamment à l’extérieur.
Pour résumer cette prise de conscience majeure, je dirais que reconnaître, accepter et donner de l’Amour et de la compassion à mes imperfections, ma fragilité et ma propre noirceur toujours issue d’une souffrance non guérie, m’offrent de reconnaître, accepter et donner de l’Amour et de la compassion à la noirceur, la souffrance, les imperfections et la fragilité des autres. Cette démarche tournée vers moi me permet également d’arrêter de faire porter à autrui la responsabilité de ma souffrance. Je me réapproprie ainsi mon état intérieur et plus personne ne peut déclencher le moindre inconfort en moi. Je peux alors interagir en toute sérénité et en toute cohérence avec autrui car je reconnais, j’entre en résonance avec la similarité de l’autre en moi.
POUR TRANSCENDER L’EXPERIENCE ET L’INTEGRER PLEINEMENT
Afin de favoriser la globalisation et l’ancrage dans la matière du corps de ce grand nettoyage mental et émotionnel engagé par cette expérience de conscientisation, j’ai perçu l’appel d’un jeûne de trois jours que j’ai commencé dès le lendemain de l’atelier. Mon jeûne a donc commencé le 25 décembre et vient très symboliquement clôturer, nettoyer, transcender, deux années extrêmement riches, confrontantes et transformatrices pour moi. Une re-Naissance placée sous le signe à la fois du vide (de nourriture) qui allège et nettoie mon corps de tous les engrammages émotionnels et affectifs matérialisés par un trop plein de nourriture compensatoire, et qui représente également pour moi une libération de la matière, du matériel. Mon choix, qui va à contre-courant de la période de surabondance matérialiste qu’est devenu Noël, vient reconnaître la renaissance de la Lumière, symboliquement par la célébration de la naissance de l’enfant Jésus fils de la Lumière Divine, et concrètement par la fin du solstice d’hiver et le rallongement progressif des jours… Le retour de la lumière. Un beau moyen pour moi de me réapproprier Noël de manière purement spirituelle, de valider ma singularité et mon appartenance à ce Tout Ce Qui Est, et de glorifier la réUnion entre matière et invisible, entre Ombre et Lumière et de faire retrouver à mon corps et à mon esprit le chemin de la légèreté. Je passe mon troisième jour de jeûne à rédiger cet article. La boucle est ainsi bouclée.
Voilà, j’espère que cette petite tranche de ma vie et la compréhension qui en est ressortie pour moi pourra résonner en vous et vous permettre d’avancer sur votre chemin d’Amour Inconditionnel.
Je ne manquerai pas de vous transmettre les rebondissements de cette expérience s’il y en a, et de cette prise de conscience sur ma vie, lors d’un prochain article sur ce blog
Je vous souhaite le meilleur.
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27 décembre 2023
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