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Prendre conscience de son égo : une porte vers la liberté de l’éveil – Selon Eckhart Tolle

30 juillet 2017

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DSCN1381« Le mental cherche constamment non seulement de quoi réfléchir, mais de quoi alimenter son identité, son sentiment de soi. C’est ainsi que l’ego naît et se récrée continuellement.

En pensant ou en vous référant à vous-même, par l’emploi du « je », vous désignez habituellement « moi et mon histoire« . C’est le « je » de vos préférences et de vos aversions, de vos peurs et de vos désirs, le « je » de qui n’est jamais longtemps satisfait. Ce sentiment d’identité, construit par le mental et conditionné par le passé, cherche à s’accomplir dans l’avenir.

Voyez vous combien ce « je » est fugace, une formation temporaire semblable à celle des vagues à la surface de l’eau ?

Qui voit cela ? Qui est attentif au caractère fugace de votre forme physique et psychologique ? Je le Suis. C’est le « je » profond qui n’a rien à voir avec le passé et l’avenir.

Que restera-t-il de toute la peur et de tous les désirs associées à votre condition de vie problématique, qui accapare chaque jour la majeure partie de votre attention ? Un tiret de quelques centimètres entre votre date de naissance et celle de votre décès, sur votre pierre tombale. Pour le soi égoique c’est une pensée déprimante. Pour vous elle est libératrice.

Lorsque chaque pensée absorbe votre attention, c’est que vous vous identifiez à la voix dans votre tête. La pensée devient alors investie d’un sentiment de soi. C’est l’ego, c’est-à-dire un « soi » crée par le mental. Ce soi de construction mentale se sent incomplet et précaire. C’est pourquoi la peur est le désir sont ses émotions et ses forces motivantes prédominantes.

Lorsque vous reconnaissez dans votre tête une voix qui prétend être vous et ne cesse de parler, vous vous éveillez de votre identification inconsciente aux flux de la pensée. En remarquant cette voix, vous vous apercevez que vous n’êtes pas le penseur, mais la conscience.

Savoir que l’on est la conscience derrière la voix c’est être libre.

L’EGO ET LA TEMPORALITE

Le soi égoïque est toujours engagé dans la quête. Il cherche à acquérir davantage pour se donner l’impression d’être plus complet. Cela explique l‘inquiétude compulsive de l’ego quant à l’avenir.

Chaque fois que vous prenez conscience de « vivre » pour l’instant prochain », vous voilà déjà sortie de ce schéma du mental égoïque, et surgit aussitôt la possibilité d’un choix, celui d’accorder toute votre attention à cet instant.

Une intelligence beaucoup plus grande que le mental égoïque pénètre alors dans votre vie.

En vivant selon l’ego, vous réduisez toujours l’instant présent à un moyen. Vous vivez pour l’avenir et, lorsque vous atteignez vos buts, ils ne vous satisfont pas, du moins, pas longtemps.

Si vous vous fixez des buts égoîques afin de vous libérer, de vous améliorer ou d’accroître votre sentiment d’importance, même si vous les atteignez, ils ne vous satisferont pas.

Etablissez des buts, mais sachez qu’ils n’ont pas tellement d’importance. Lorsque tout résulte de la présence, cela signifie que ce moment n’est pas un simple moyen, que le geste en soi comble chaque instant. Vous n’êtes plus en train de réduire le Présent à un moyen, c’est à dire à la conscience égoïque.

Lorsque vous accordez plus d’attention à ce que vous êtes en train de faire qu’au résultat final escompté, vous interrompez le vieux conditionnement égoîque. Votre action devient alors non seulement beaucoup plus efficace, mais infiniment plus épanouissante et joyeuse.

L’EGO SE VICTIMISE

Presque tout ego renferme au moins un élément de ce que l’on pourrait appeler « l’identité de victime ». Certaines personnes ont d’elles-mêmes une image de victime tellement forte que celle-ci devient le noyau central de leur ego. Le ressentiment et les griefs forment une part essentiel de leur sentiment de soi.

Même si vous griefs sont complètement « justifiés », vous vous êtes construit une identité comparable à une prison dont les barreaux sont constitués de forme-pensées. Voyez ce que vous êtes en train de vous faire, ou plutôt ce que votre mental est en train de vous faire. Sentez votre attachement émotionnel à l’égard de votre récit de victime et prenez conscience de votre tendance compulsive à y penser ou à en parler. Soyez présent en tant que témoin de votre état intérieur. vous n’avez rien à faire. Avec la conscience vient la transformation et la liberté.

Les plaintes et la réactivité sont les schémas mentaux par lesquels l’ego se renforce le plus volontiers. Chez bien des gens, l’activité mentale et émotionnelle consiste largement à se plaindre et à réagir à ceci ou à cela. Ce faisant, ils donnent « tort » aux autres ou à une condition, et « raison » à eux-même. En se donnant « raison », on se sent supérieur, et en se sentant supérieur, on renforce son sentiment de soi. En réalité, bien sûr, on ne fait que renforcer l’illusion de l’ego. Pouvez-vous observer ces tendances en vous et reconnaître pour ce qu’elle est la voix que se plaint dans votre tête ?

L’EGO A BESOIN DE CONFLITS

Le sentiment de soi égoïque a besoin de conflits, car son sentiment de séparation tire sa force de la lutte, en démontrant que ceci est « moi » mais que cela n’est pas « moi ».

Il n’est pas rare que des tribus, des nations et des religions renforcent leur sentiment d’identité collective au moyen d’ennemis. Que serait le « croyant » sans « l’incroyant » ?

Dans vos rapports avec les gens, décelez-vous en vous-même de subtils sentiments de supériorité ou d’infériorité à leur égard ? Vous voilà en face de l’ego qui vit de comparaisons.

L’envie est un sous produit de l’ego, qui se sent diminué si quelque chose de bon arrive à un autre ou si quelqu’un a plus de biens, de connaissances ou de capacités. L’identité de l’ego, qui dépend de la comparaison, se nourrit du fait d’avoir plus. Il peut s’accrocher à n’importe quoi. Si tout le reste échoUe, on peut renforcer un sentiment de soi fictif en s’estimant traité injustement par la vie, ou plus malade qu’un autre.

Quelles sont les histoires, les fictions dont vous tirez votre sentiment de soi ?

La structure même du soi égoîque comporte un besoin d’opposition, de résistance et d’exclusion destiné à maintenir le sentiment de séparation dont dépend sa survie. C’est donc « moi » contre « l’autre », « nous » contre « eux ».

L’ego a besoin d’un conflit avec quelque chose ou quelqu’un. Cela explique pourquoi on recherche la paix, la joie et l’amour, sans pouvoir les tolérer très longtemps. On prétend vouloir le bonheur mais on est accroché au malheur.

En définitive, votre malheur ne vient pas de votre condition de vie, mais du conditionnement de votre esprit.

L’EGO CULPABILISE

Entretenez-vous des sentiments de culpabilité à propos d’une chose que vous avez faites – ou non – dans le passé ? Une chose est sûre : vous avez agi en fonction de votre conscience, ou plutôt de votre inconscience de l’époque. Une plus grande conscience vous aurait permis d’agir différemment.

La culpabilité est un autre exemple des efforts de l’ego en vue de créer une identité, un sentiment de soi. Que ce dernier soit positif ou négatif importe peu à l’ego. Ce que vous avez fait ou non était une manifestation de l’inconscience – l’inconscience humaine. Mais l’ego la personnalise en disant : « j’ai fait cela », et vous retenez une « mauvaise » image mentale de vous.

Tout au long de l’histoire, les humains se sont mutuellement infligé d’innombrables actes de violence, cruels et blessants, et continuent ainsi. Faut-il les condamner, sont-ils tous coupables ? Ou ces gestes sont-ils de simples expressions de l’inconscience, un stade de l’évolution que nous sommes amenés à dépasser ?

Les paroles de Jésus « Pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » s’appliquent aussi à vous-même.

« Sans le soi, pas de problème » dit le maître bouddhiste lorsqu’on lui demande d’expliquer la signification profonde du bouddhisme. »

41J3efpDdiL._SY344_BO1204203200lart-du-calme-intérieur_Ce texte, exception faite des titres, est tiré du livre de Eckhart Tolle : L’art du calme intérieur, un livre de sagesse qui nous ramène à l’essentiel.

Pour compléter cet extrait, je vous propose ci-dessous un tableau dans lequel j’ai tenté de répertorier les particularités et moyens de faire la différence entre le langage de l’ego et celui du coeur. Il est évident que cette liste n’est pas exhaustive alors n’hésitez pas à laisser parler votre conscience pour la compléter.

Cet outil peut vous permettre, en identifiant en vous les sources de votre fonctionnement, de tendre vers plus de paix et plus de conscience intérieures. Cet outil se veut à la fois un outil d’identification de son fonctionnement et de ses comportements et un outil de guidage vers ce qui vous permettra de vous ouvrir à plus de conscience c’est à dire, plus d’amour, de paix et de douceur pour vous même et pour le monde qui vous entoure. Car tout est lié, nous sommes tous reliés à tout et de notre ouverture individuelle à la conscience dépend aussi l’état de la conscience collective et la qualité de nos vie.

Je voudrai aussi rajouter une constatation issue de l’expérience de mon cheminement vers la conscience : En lisant cet article (ou tout autre article, vidéo…), vous ouvrez une porte vers votre conscience. C’est un premier pas qui passe encore tout de même par le mental, par l’ego. Alors petit conseil : offrez vous le cadeau de méditer après chaque phrase qui résonne en vous, même et surtout si elle vous dérange, si elle dérange vos croyances mentales. En méditant vous pouvez accéder à la validation de l’expérience du mental par cette autre expérience active qui détache du mental et offre un état modifié de conscience. Cet état,  libéré de vos peurs et souffrances, viendra vous faire rencontrer la signification du texte dans la compréhension juste de la Conscience Pure. Car c’est seulement en vous détachant du mental égoïque que vous atteindrez l’état de connaissance apaisée que procure la Pleine Conscience de l’état d’éveil.

Je vous aime.

Claire Relience - Somato-psychopédagogue, Auteure & thérapeute holistique en cabinet et en ligne

EGO-ÂME.

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L’EVEIL – Un chemin vers la conscience, la paix et la liberté

23 juillet 2017

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suplumS’éveiller c’est ouvrir sa conscience à la Conscience Universelle, c’est s’ouvrir aux messages de son âme/coeur reliée au Savoir Universel. C’est se rendre compte que tu n’es pas tes pensées, tu n’es pas ton corps, tu n’est pas tes émotions mais que tu es cette entité qui observe cette personne qui pense, qui ressent, et s’expérimente.

Donc généralement quand on s’éveille on prend conscience d’informations qu’on ne captait pas avant. On s’en rend compte petit à petit car le processus d’éveil est le plus souvent lent et il progresse par étapes. Car l’éveil n’est pas un état, je dirais que c’est plutôt un cheminement spirituel intérieur qui passe par beaucoup de phases évolutives, toujours en mouvement ; un chemin de découvertes sans arrêt renouvelées, un chemin qui n’a pas de fin.

Lorsqu’on commence à tenir compte de ces prises de conscience dans son fonctionnement quotidien, qu’on écoute plus son coeur confiant (instinct, intuition) que son mental (contrôle, peurs, compétition…) on commence à grandir, à s’éveiller. S’éveiller c’est gagner en maturité (prendre du recul par rapport à son mental/ego) et se détacher des demandes et injonctions sociétales, familiales, culturelles, dogmatiques…, souvent incohérentes et inadaptées, inconfortables, pour mieux écouter et respecter ses besoins fondamentaux qui mènent toujours à la paix intérieure, à l’amour, à la confiance, à la liberté, à l’humilité et à l’équilibre corps/âme/énergie.

Ces états lorsqu’ils gagnent de l’espace à l’intérieur de nous finissent par se répercuter à l’extérieur  et notre vie devient plus douce, plus harmonieuse, plus fluide.

L’intérêt de l’éveil c’est qu’on arrive (enfin) à se sentir à sa place dans la vie ; Que nos actions collent de plus en plus à nos besoins fondamentaux ; Que nous sommes en paix et en amour avec nous même et le monde ; Que tous nos vécus ont un sens juste ; Que nous savons que notre corps matière n’est qu’un moyen de faire l’expérience de la vie matérielle mais que notre âme (énergie vibratoire) est immortelle. Nous n’avons plus peur et pouvons traverser nos expériences de vies avec gratitude et totale confiance… Nous savons que tout ce qui est, tout ce qui arrive est juste ; Que nous ne sommes pas seuls car reliés à l’Intelligence Universelle. Et chose non négligeable, plus nous nous éveillons et moins nous avons besoin de souffrir pour comprendre les messages de l’âme qui passent par d’autres biais que la souffrance : les signes, les synchronicités, les situations favorables, les rencontres au bon moment… tout devient beaucoup plus fluide, clair et simple.

Se mettre sur la voie de l’éveil peut passer par des lectures, des vidéos et conférences, des rencontres et des discussions, des stages de groupe, des séances d’accompagnement individuel… Ces expériences reliées à l’extérieur peuvent te guider mais elle ont impérativement besoins d’être validées par l’expérimentation intérieure sinon ça reste du mental, de l’intellectuel et le doute, la peur peuvent toujours en faire vaciller la véracité. Le mental est toujours sous influence extérieure (conditionné) et l’extérieur peut être instable et contradictoire. Il n’est pas neutre et s’appuie le plus souvent sur la peur qui déforme ta perception de la réalité.

Lorsqu’on s’éveille, on comprend que les informations que l’on rencontre dans les livres et les supports extérieurs ne viennent que valider la connaissance que l’on avait déjà rencontrée au cours de nos expériences méditatives, à l’intérieur de nous. Cette connaissance existe déjà en toi et les informations extérieures viennent seulement confirmer que tu n’es pas la seule personne à avoir accédé à cette connaissance là.

L’éveil passe donc par une pratique (l’expérience) assidue de l’introspection (qui nous permet d’accéder à l’observation de nous-même et de tout ce qui est de manière neutre, dans le présent) car seule l’expérience peut valider l’éveil. Elle nous donne accès à une information juste qui s’appuie uniquement sur la vérité du vécu dans le présent (seul espace temporel réel : c’est dans le présent que nous pouvons revivre notre passé sous forme de souvenirs et c’est dans le présent que nous pouvons projeter par l’imaginaire, notre avenir. Le passé et le futur ne sont que des constructions mentales faites dans le présent). Le présent est le seul endroit/état/dimension où tout existe.

Lorsque je parle d’introspection/méditation je parle d’une pratique qui te mène à une observation et à une attention fine posées sur la suite ininterrompue d’instants présents car le présent est le seul lieu/moyen d’accès possible à la reliance entre soi, son âme et l’énergie vibratoire universelle.

La captation du présent te permet d’accéder à cet alignement de tout ce que tu es (corps, pensées, âme) avec la Connaissance/Création/Amour Universels. L’état méditatif devient progressivement une seconde nature et toute ta vie devient méditation. Tu deviens alors observateur de toi-même et témoin du monde qui t’entoure. Tu n’es plus tes pensées, tu n’es plus tes émotions, tu n’es plus tes sensations et tu ne subies plus l’extérieur, tu observes. Tu accèdes à une paix du corps et des pensées qui ne sont plus que messagers de ton expérimentation de vie.

Toutes les réponses à tes questions sont à l’intérieur de toi et la méditation te permet de t’ouvrir aux réponses de ton âme reliée à l’Univers. Tu commences à accéder à des réponses aux questions que tu ne t’étais même pas posées. Et ces réponses deviennent comme des évidences entraînant à leur tour de nouvelles révélations.

Je te propose ici un lien vers l’ensemble de mes méditations qui te guideront vers une meilleure connaissance de toi et du monde. Des méditations qui pratiquées régulièrement te mèneront ou renforceront ton ouverture et ton éveil. La particularité de ces méditations Pleine Présence c’est qu’elles te guiderons vers ta présence au présent à l’intérieur de toi. Ce sont des méditations qui t’ancrent dans ton présent par l’attention que tu poses sur les choses en toi qui ne peuvent être perçues que dans le présent : la sensation, l’émotion, la pensée immanente (qui éclos dans le présent).

Et voici une méditation qui te mènera au lâcher-prise utile dans tout processus d’éveil :

Image de prévisualisation YouTube

Je te propose également dans le tableau plus bas une synthèse qui te permettra de situer ton état actuel en référence à ton ego/mental/inconscience et ton coeur/âme/conscience. Il te permettra également d’observer ton évolution vers l’éveil au fil de ton cheminement et de savoir à quel endroit tu peux focaliser tes efforts pour mieux avancer. Plus tu te rapprocheras du coeur (le côté droit du tableau) et plus tu favoriseras et reconnaîtras l’éveil en toi.

Je te souhaite un beau chemin vers l’éveil.

Claire Relience - Somato-psychopédagogue, Auteure & thérapeute holistique en cabinet et en ligne

EGO-ÂME

Pour lire l’article complet dont a été tiré ce tableau c’est ici.

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Changer ses pensées change notre cerveau et change notre vie

10 juillet 2017

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EASI_Laisserez_Vous_Google_penser_et_ecrire_pour_vousJ’ai récemment vu un autocollant qui disait « Ne croyez pas tout ce que vous pensez » et cela m’a fait penser… à la pensée.

Nous expérimentons environ 50.000 pensées par jour et, pour la plupart d’entre nous, ces pensées sont majoritairement négatives. 

 

 

Comment vos pensées créent-elles votre cerveau ?

Vos pensées sont bien plus que des états fugaces créés par votre cerveau. En quelques sortes, vos pensées SONT votre cerveau.

Chaque pensée crée une connexion neurale.

Pensez à une pensée suffisamment souvent et la connexion neuronale se renforcera, d’autant plus si un affectif émotionnel y est relié. Inversement, si une pensée n’est pas utilisée ou n’est que rarement stimulée, ses connexions neuronales finiront progressivement par disparaître.

Les pensées modifient également votre cerveau en stimulant la production de substances chimiques cérébrales qui à leur tour induisent un changement de la structure physiologique et des fonctionnalités de votre cerveau.

Un bon exemple est ce qui arrive à votre cerveau sous l’effet du stress : Quand une situation que vous percevez comme stressante survient, votre niveau de cortisol, l’hormone du stress, augmente.

Une exposition chronique prolongée au cortisol entraîne vos cellules cérébrales vers leur mort, et plus particulièrement  celles situées dans l’hippocampe, siège de la mémoire.

Le cortisol interrompt également la production de la sérotonine, neurotransmetteur calmant, essentiel à la régénération et au renouveau cellulaire cérébrale. Le stress mène véritablement à un vieillissement prématuré des cellules poussant aussi bien les cellules de votre corps et de votre cerveau à littéralement se suicider (on appel ça l’apoptose).

Distorsions cognitives : des pensées qui mentent

Des psychologues ont identifié certains schémas de pensée négative comme étant des distorsions cognitives. Ces schémas de fonctionnement sont en quelque sorte un moyen qu’a notre esprit de nous convaincre de quelque chose qui n’est pas forcément réel.

Voyez si l’un de ces modes de pensée vous semble familier :

  • Fixation obsessionnelle sur un seul détail désagréable.
  • Ne voir que tout en noir ou blanc – pas de nuance.
  • Tout généraliser avec des mots comme « toujours » et « jamais » .
  • Passer trop rapidement aux conclusions.
  • Être catastrophiste ou voir le pire dans chaque situation.
  • Prendre les choses personnellement.
  • Blâmer les autres pour vos problèmes ou vos réactions.
  • Vous blâmer pour des choses qui sont hors de votre contrôle.
  • Se laisser entraîner par des « je devrai » et des « je ne devrai pas » qui conduisent à la culpabilisation.
  • Aller jusqu’au bout pour avoir toujours raison.

Si vous avez ce genres de pensées, sachez qu’elles travaillent contre vous à bien des égards. Elles vous mènent probablement à beaucoup de mal-être autant pour vous que pour votre entourage. Mais le pire c’est qu’elles provoquent le stress qui empêche votre cerveau d’être aussi sain qu’il pourrait l’être.

Défiez vos pensées

Rappelez-vous l’autocollant.

La prochaine fois que vous vous surprendrez à tomber dans l’un de ces schémas de fonctionnement, rappelez-vous que vous ne devez pas croire tout ce que vous pensez. Reconnaissez votre pensée comme une distorsion cognitive et défiez-la.

La prochaine fois que vous vous trouvez à penser négativement, rappelez-vous que vous ne pouvez pas vous payer le luxe d’une pensée négative.

Vos pensées sont puissantes.

Elles déclenchent la production cérébrale de produits chimiques qui vont soit améliorer ou détruire la santé de votre cerveau et par voie de conséquences, votre confort de vie.

Mais à part suivre une traitement psychanalytique qui durera des années, existe-t-il quelque chose que vous puissiez faire facilement pour changer ces modes de pensée négatives ?

Calmez votre esprit avec la méditation 

Prendre le « contrôle » de vos pensées est l’une des meilleures choses que vous puissiez faire pour améliorer votre cerveau, votre bonheur, et votre bien-être global. Une des techniques les plus simples et les plus efficaces pour le faire est  la méditation.

Des milliers d’études scientifiques ont été publiées prouvant les bienfaits pour la santé de la méditation :

Les personnes qui méditent développent des connexions neuronales plus efficaces entre les différentes parties du cerveau. Leurs cerveaux montrent moins d’atrophie liée à l’âge et ont plus de connections synaptiques.

Les méditants réguliers expérimentent une amélioration de leur faculté d’attention et de concentration, une plus grande créativité, une réduction du stress, un meilleur sommeil, et même un renforcement de leur système immunitaire. La méditation peut vous rendre plus heureux, plus intelligent et plus résilient par rapport aux aléas de la vie.

Si vous êtes débutant en méditation ou si votre expérience ne vous a pas convaincue, testez différentes formes de méditation (des audios ici) et voyez celle qui fonctionne le mieux pour vous, puis faites-en une habitude régulière. Cela ne prend que 10 à 20 minutes par jour et ça peut réellement vous changer la vie !

Deane Albane

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INTELLIGENCE EMOTIONNELLE – Clé du bonheur et de la réussite ?

5 juin 2017

2 Commentaires

images (47)Hier matin, je me suis réveillée en retard. J’avais oublié de mettre le réveil. Et en période de Ramadan, se réveiller en retard veut dire : pas de préparation pour ma journée de jeûne. J’ouvre donc les yeux et je vois poindre le jour. Horreur ! La première pensée qui me vient : « Je n’ai pas bu ! » la deuxième pensée : « Comment vais-je faire pour tenir sans boire toute la journée, ils ont prévu 33° aujourd’hui ?! ». Et ainsi s’enchaînent les pensées toutes aussi réjouissantes et positives les unes que les autres. La crise d’angoisse n’est pas loin.

Ceci est le début de ce qui aurait pu être une journée très désagréable.

Mais voilà, et c’est là l’objet de cet article, le travail que je fais sur moi depuis quelques années entre en jeu et me sauve. Je vais utiliser mon intelligence émotionnelle.

Me voici donc confrontée à une épreuve. J’ai déjà soif et je dois tenir jusqu’à la tombée du jour avant de pouvoir m’hydrater. Vous allez me dire : eh bien tu n’as qu’à boire ! Bien sûr c’est une option. Sauf que pour moi, le Ramadan c’est du sérieux. C’est une période extrêmement riche d’enseignement spirituel, d’ouverture à ma capacité de mieux me connaître, à l’empathie pour la souffrance d’autrui, de stimulation de ma clairvoyance, d’apaisement et de créativité car la digestion me pompe en temps normal beaucoup d’énergie… bref, pour moi le choix de rompre le jeûne de cette journée est exclu.

Et c’est là que nous rentrons dans le vif du sujet et du premier des paramètres de l’intelligence émotionnelle. Et il s’agit là d’un choix, début de toute démarche constructive. Un choix généralement précédé ou suivi d’une période d’observation. Car l’intelligence émotionnelle ne peut exister que grâce à la prise de recul que permet l’observation de soi et au choix de le faire, évidemment.

LE CHOIX : Un point de départ, une intention posée

Le premier paramètre est donc le choix. Un choix qui intervient à toutes les étapes de l’utilisation de notre intelligence émotionnelle.

Dans un premier temps, le choix (qui est plutôt un non choix d’ailleurs à ce stade là, car ma conscience n’est pas encore apte à faire un choix elle est sous l’emprise de l’émotion) de me laisser dominée par l’émotion, de me transformer en victime impuissante, de me plaindre toute la journée de la soif, de laisser libre court à ma mauvaise humeur, de focaliser toute mon attention sur ma souffrance inhibitrice de tout plaisir et de toute démarche constructive.

Ou le choix de réagir et de ne pas me laisser envahir par un mental destructeur de plaisir et d’intelligence lorsqu’il est sous le contrôle d’une inconscience de soi. Le choix de renouer avec mon incroyable potentiel à rebondir et à apprendre de mon expérience, aussi désagréable soit elle. Puis dans un deuxième temps et après la période d’observation de moi-même, le choix d’utiliser tel ou tel outil nécessaire à l’apaisement de mon corps, de mes émotions et de mes pensées.

Les choix interviennent tout au long du processus de connexion à soi car l’intelligence émotionnelle découle directement de notre connexion à nous-même. Ces choix sont les garants de notre mise en action et de notre autonomie.

L’OBSERVATION : outil de base de la connaissance

Cette observation de soi, deuxième élément de cette intelligence émotionnelle, passe par l’observation de ses sensations corporelles car c’est dans le corps que commence la réaction émotionnelle source de nos choix de vie. Un corps qui, en fonction de l’événement rencontré va se crisper, préparant ainsi les muscles à réagir par la fuite, le combat ou l’immobilisation, les trois réactions autonomes et instinctives qui s’offrent à nous pour notre survie. Un corps qui va faire intervenir le système neurovégétatif, ce système autonome qui régule notre respiration, les battements de notre cœur, notre digestion… nous préparant ainsi à agir pour préserver notre vie. Un corps qui au niveau viscéral (les surrénales pour ce qui concerne la peur) va lancer le processus hormonal adapté à la situation en diffusant l’adrénaline et le cortisol nécessaires à tout le processus de réaction d’urgence. Bref un corps parfaitement intelligent et adapté pour que nous puissions traverser les épreuves dans les meilleures conditions possibles.

Donc voilà ce que je vais observer de moi, les sensation corporelles liées à mon état émotionnel, dès que je prends conscience que mon mental s’emballe. C’est cela qui va me permettre de prendre le recul nécessaire pour faire de nouveaux choix adaptés. Parce qu’il faut bien l’admettre, dans nos vie sédentaires et relativement sécurisées, il est rare que nous ayons besoin de combattre ou de fuir ou de nous immobiliser totalement pour passer inaperçu. Nous ne sommes que rarement confrontées à des situations qui mettraient notre vie en danger. C’est donc souvent notre mental, nos pensées qui nous font croire au danger, ce qui déclenche souvent bien malgré nous des réactions totalement inadaptées à la situation. C’est en nous reconnectant à notre corps que nous pouvons reprendre contact avec une réalité plus objective.

LE MENTAL : Arme d’auto-destruction massive ou réel allié de notre bien-être

Notre mental, et c’est là notre troisième clé d’accès à notre intelligence émotionnelle, se base sur une mémoire ancestrale et mimétique souvent transmise par nos parents, notre éducation, notre culture, notre religion, les médias… et sur nos expériences vécues durant la petite enfance et enregistrées sous forme émotionnelle uniquement, ne donnant accès à aucun souvenir conscient. Car notre cortex préfrontal, cette partie du cerveau qui analyse, réfléchit… ne devient totalement mature qu’à 25 ans ! Ce qui veux dire que beaucoup de nos expériences d’enfants et plus particulièrement de notre petite enfance (jusqu’à trois ans), période où le cortex préfrontal n’est pas encore en état de fonctionner, sont oubliées. Ces souvenirs émotionnels, liés le plus souvent à des peurs, des manques affectifs, des inconforts relationnels, des traumatismes, sont engrammés dans notre corps et ressortent de la même manière (dans notre corps) lorsque nous rencontrons des événements qui nous renvoient à ces premières expériences de vie. D’où des réactions souvent exagérées, totalement inadaptées à la réalité de notre vie d’adulte.

La bonne nouvelle c’est que nous pouvons, par un travail d’ouverture de la conscience et grâce à la plasticité neuronale (la capacité du cerveau à apprendre et à créer de nouvelles connections synaptiques en permanence) faire évoluer ces perceptions souvent erronées de nous même et de notre environnement et ainsi favoriser un rapport à soi plus apaisé et surtout plus juste et mieux adaptées à l’adulte que nous sommes.

LE CORPS : Un point d’ancrage incontournable

Et c’est là que nous abordons le quatrième volet important de l’intelligence émotionnelle : Le corps. Car c’est à partir de nos sensations corporelles que vont se créer soit le confort, soit l’inconfort de notre vie. L’émotion étant une réaction physiologique (du corps), lorsque l’émotion est agréable nous nous sentons globalement bien et lorsque l’émotion est désagréable nous nous sentons globalement beaucoup moins bien. Il est à noter que la réaction émotionnelle peut provenir d’un événement extérieur tout autant que d’une pensée, du fameux mental.

Le corps, ce grand oublié de nos sociétés « tout mental » porte pourtant en lui une intelligence parfaite qui, par des pratiques psycho-corporelles et énergétiques adaptées telles que la méditation, la Gymnastique Sensorielle, la Fasciathérapie, le Qi Gong… peuvent permettre de remettre en lien notre intelligence corporelle avec notre intelligence cognitive (le mental). Lorsque nous accédons à notre globalité psycho-corporelle, nos compétences deviennent quasi sans limites car la communication corps-esprit nous offre des informations totalement cohérentes avec nos besoins fondamentaux. En effet, le corps contrairement au mental sous influence, ne ment jamais. Nous pouvons alors, à partir de pratiques destinées à apaiser le corps apaiser l’esprit et tout devient fluide. Un corps détendu entraîne un esprit détendu et réciproquement et c’est dans cette détente là que se crée notre vie. Une vie totalement adaptée à ce que nous sommes profondément et ça fait un bien fou.

Pour en revenir à mon expérience d’hier matin, la peur, émotion considérée comme primaire tout comme la colère, la tristesse et la joie, m’a envahie. Peur de souffrir de la soif, peur de passer une journée épouvantable, de ne pas pouvoir faire ce que j’avais prévu… Bref des peurs crées de toute pièce par la projection de mon mental, car à ce moment là je n’éprouvais qu’une vague sensation de soif tout à fait gérable. Mon corps parfaitement autonome, influencé par l’inquiétude de mon mental, a commencé à me fournir les réactions adaptés à mon émotion de peur : mon cœur s’est accéléré, ma respiration aussi, j’ai commencé à transpirer… Bref mon corps à préparé ma réaction de survie. Sauf que là il n’y avait aucune réaction d’urgence à mettre en oeuvre… Le choix était déjà fait, il fallait que je tienne jusqu’au soir et ce dans les meilleures conditions possibles.

La solution était ailleurs. Et c’est là que mon intelligence émotionnelle est entrée en action. Parce que oui, lorsqu’on parle d’intelligence émotionnelle il est aussi question d’action. Et c’est là qu’intervient le cinquième paramètre de l’intelligence émotionnelle.

LES ACTIONS ET LES OUTILS : Les portes d’accès à la conscience et à l’apaisement

L’action qui va venir calmer notre corps dans un premier temps et notre mental dans un deuxième temps. Car sans action, il ne se passe rien et je continue à laisser mon mental tourner en boucle autour de la problématique. Celle-ci devient alors un obstacle insurmontable car je deviens la victime de ma peur. Je deviens impuissante. Cette émotion amplifiée et déformée par le mental n’est plus initiatrice d’une réaction adaptée de survie, elle se transforme en arme d’auto-destruction massive. Une arme tournée contre soi-même qui empêche totalement toute réaction saine et adaptée.

Par contre si je rentre dans une action, ma peur est entendue et elle fini par disparaître. Et si de sur-crois je choisis une action spécifique pour calmer mon corps alors tout rentre dans l’ordre et je peux même bénéficier des effets secondaires non négligeables de cette expérience : j’apprends, je prends conscience ce qui me permettra plus tard de revivre ce type d’expérience avec beaucoup plus de sérénité.

Il y a donc plusieurs actions/outils à mettre en place.

La première qui va me permettre de prendre le recul nécessaire face à l’expérience et dont j’ai parlé plus haut, c’est l’observation. L’observation de ce qui se passe en moi au niveau de la sensation, des émotions et des pensées.

Je vais commencer par observer ma sensation, je vais observer/ressentir où se situe l’inconfort : poitrine serrée, respiration difficile, battement du cœur en folie, muscles tendus… et là un premier travail peut commencer pour calmer la peur. Et ce premier travail passe par l’accueil de toutes ces sensations déclenchées par l’émotion. C’est à dire que j’observe et je laisse la sensation se déployer dans toute son intensité à l’intérieur de mon corps. Je ne laisse la place à aucune pensée dans cette expérience là. Je me laisse vivre mon ressenti corporel émotionnel et c’est tout. Je m’accepte ainsi et j’accepte le message de l’émotion. Un moment pas toujours confortable où ça tire, ça brûle, ça s’affole… C’est parfois à la limite du supportable, ça peut faire peur cette sensation là. Mais si je me fais confiance, si je fais confiance à la perfection de mon corps, si j’empêche ma pensée d’intervenir pour ne focaliser que sur la sensation, cela suffit bien souvent à désenclencher l’émotion qui est le plus souvent entretenue uniquement par le mental.

Au niveau de l’émotion, je vais entrer dans une démarche plus active afin de libérer mon corps de manière volontaire des états désagréables que provoque l’émotion (sensation d’étouffement, battements de coeur désordonnés, mal au ventre, transpiration excessive…). Cette démarche qui va intervenir directement sur le système neurovégétatif (vous savez, le système autonome qui gère notre respiration, les battements du cœur, la digestion…).  utilise le seul moyen qui permet d’intervenir de manière volontaire sur ce système normalement parfaitement autonome : la respiration. Enfin il y a bien un autre moyen qui intervient sur ce même système. Il s’agirait d’enclencher l’activité digestive en mangeant pour apaiser le système sympathique (qui prépare à l’action) et stimuler le système parasympathique (qui apaise. Voir plus bas pour le détail ou dans cet article pour encore plus de détails). Mais si l’on veut préserver notre silhouette, ce n’est pas recommandé.

Nous allons donc respirer. Mais nous n’allons pas utiliser n’importe quelle respiration. Nous allons utiliser une respiration contrôlée qui va favoriser une expiration plus longue que l’inspiration. Car c’est sur l’expiration que nous stimulons le système parasympathique, ce système qui, associé au système sympathique (qui forment ensembles le système neurovégétatif) gèrent toutes nos fonctions vitales. Le système parasympatique qui favorise la détente musculaire, l’apaisement de notre système respiratoire et circulatoire, la reprise de la digestion… va donc être stimulé par notre expiration longue et douce. Je ne m’étalerais pas là sur la technique, vous pourrez trouver de plus amples informations dans cet article qui parle de respiration positive ou sur cette vidéo de respiration consciente chantée et sur les fiches pratiques et les vidéos que je partage sur ce blog.

Au niveau des pensées, du mental, les deux actions précédentes vont permettre la prise de recul nécessaire à une analyse plus juste de la situation puisque l’apaisement retrouvé dans le corps et l’émotion engendrera naturellement l’apaisement de l’esprit. Cela favorisera une analyse saine de la situation et ainsi la découverte de solutions mieux adaptées, la mise en place de nouvelles actions plus justes et, chose non négligeable, la prise en compte de l’expérience vécue (avec tout ce qu’elle peut comporter de source d’apprentissage, de croissance personnelle et de plaisir lorsqu’on parvient à se sortir d’une situation de manière adaptée, créative et agréable). Toute notre expérience fera sens et nous offrira un regard plus ouvert non seulement sur ce même type d’expérience future mais aussi pour d’autres expériences de vie. Car l’expérience est la base de l’apprentissage, la pourvoyeuse de nouvelles connections neuronales et grâce à elle, surtout lorsque cette expérience est conscientisée, nous devenons plus intelligent, plus ouvert, plus conscient.

Pour en revenir à l’élément de base de l’intelligence émotionnelle, l’observation, un travail de fond sera nécessaire pour en favoriser les compétences. La méditation (vous trouverez quelques clés pour méditer ici et des audios pour vous guider ici) est un formidable outil qui, pratiqué régulièrement, viendra grandement amplifier votre sens de l’observation, votre capacité à vous ouvrir et à prendre conscience, votre patience et également votre intelligence car elle permet également le développement de la matière grise du cerveau.

Voilà, j’ai terminé  de taper mon article à 17h hier et je n’ai absolument pas souffert de tout ce que mon mental inquiet avait projeté pour moi avant que je n’entre dans l’utilisation de mon intelligence émotionnelle.

J’ai donc observé ma première réaction de peur dans mon corps et j’ai fait le choix de l’accueillir et de l’accepter pour ce qu’il est : un message, une information. Puis j’ai fait le choix d’entrer dans une seconde action : j’ai respiré profondément pour laisser à mon corps puis à mes pensées le temps et l’opportunité de s’apaiser et j’ai pu accueillir l’information saine que ma offerte la pensée rassurée. J’ai donc très bien profité de ma journée et j’ai même pu écrire cet article inspiré de mon expérience.

Si j’avais écouté les pensées issues de ma réaction première insufflée par mon émotion de peur, j’aurais certainement passé ma journée à laisser ma sensation de soif envahir tout mon mental. Je me serais peut être économisée toute la journée en me plaignant et en me culpabilisant de mon oubli de mettre le réveil. Je n’aurais pas été au marché, je n’aurai pas fait de bonnes affaires aux fripes, je n’aurais pas acheté de thon frais qui m’a servi à faire mes conserves de thon à l’huile d’olive (un vrai délice !), je n’aurais pas fait mes lessives, je n’aurai pas écrit cet article hier, je ne l’aurais pas tapé et totalement changé cet après midi et je ne vous l’aurais pas partagé…

J’espère que cet article vous aura donné l’envie d’ouvrir votre conscience à cette subtile forme d’intelligence qui change réellement la vie et notre perception du monde. Si c’est le cas, je vous souhaite une bonne pratique car c’est par la l’expérience qu’on apprend, ne l’oubliez pas. Prenez bien soin de vous.

Claire Relience - Somato-psychopédagogue, Auteure & thérapeute holistique en cabinet et en ligne
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La méditation, une arme anti-vieillissement redoutable

30 juin 2015

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20161030_154209En 1978, fort de plus de dix ans d’observation des effets du corps-esprit sur les adeptes de la Méditation Transcendantale, Robert Keth Wallace décida de suivre une nouvelle piste. Il commença à étudier un domaine holistique plus complexe, celui du vieillissement. On considère traditionnellement le processus de vieillissement comme un conséquence inévitable de la vie, aux variations largement individuelles. Certaines personnes vivent plus longtemps que d’autres grâce à un patrimoine génétique favorable, à un système immunitaire puissant ou encore à la chance, mais il n’existe aucun facteur anti-vieillissement qui puisse être appliqué à tout le monde. S’il en était ainsi, les septuagénaires seraient tous en bien meilleure santé, comme la plupart des jeunes de 20 ans.

Cependant, il n’existe pas de preuve scientifique que le vieillissement soir un phénomène normal – c’est simplement quelque chose qui nous arrive à tous. Tant de facteurs de stress s’exercent sur une vie « normale » que l’on finit par admettre que l’organisme soit constamment soumis à des pressions anormales – bruit, pollution, émotions négatives, régimes inadéquats, cigarette, alcool et ainsi de suite. La « maladie d’être pressé » accélère à elle seule le vieillissement de beaucoup d’entre nous. Si la méditation parvient à compenser ces effets, il se pourrait que l’on découvre un aspect entièrement nouveau dans le processus de vieillissement.

Wallace, entreprit d’évaluer l’âge biologique d’un groupe d’adultes, adeptes de la méditation. L’âge biologique permet de déterminer comment fonctionne l’organisme d’une personne par rapport à des normes observées dans la population générale. Il donne du processus de vieillissement une image plus fidèle à la réalité que l’âge chronologique ou le calendrier. Deux personnes âgées de 55 ans selon le calendrier présentent généralement des organismes très différents. Au départ, Wallace voulait simplement vérifier trois paramètre : la tension artérielle, l’acuité auditive et la capacité de voir des objets proches. Ces trois variables se détériorent au fur et à mesure que le corps vieillit et elles sont, de ce fait, des marqueurs intéressants.

Wallace découvrit que les adeptes de la méditations, pris en groupe, avaient un âge biologique inférieur à leur âge chronologique. La différence était loin d’être négligeable – la femme qui obtient les meilleurs résultats avait 20 ans de moins que son âge chronologique. Etonnamment, la jeunesse biologique d’une personne était étroitement liée à la durée de sa pratique de la méditations. Wallace put établir une distinction très nette entre ceux qui méditaient depuis moins de cinq ans et ceux qui pratiquaient depuis cinq ans ou plus. Le premier groupe gagnait cinq années biologiques, le second douze. Une étude réalisée plus tard en Grande Bretagne a confirmé ces résultats en montrant que chaque année de méditation régulière équivaut à un an de moins. Une autre découverte qui impressionna beaucoup l’équipe de Wallace montrait que les sujets les plus âgés enregistraient d’aussi bons résultats que les sujets plus jeunes. Une personne de 60 ans méditant depuis cinq ans ou plus, présentait la physiologie de quelqu’un de 48 ans.

Un autre point important souligné par cette étude remarquable est que les sujets ne cherchaient pas à vieillir plus lentement. Ils avaient simplement abattu une barrière invisible, ce qui permettrait aux changements physiques souhaités de s’ensuivre naturellement. Cette éternelle jeunesse des adeptes de la méditation semble être générale ; une étude mené en 1986 par une compagnie d’assurance sur deux mille sujets, a montré qu’ils étaient en bien meilleure position que la population américaine dans son ensemble, par rapport à dix sept grandes catégories de maladies graves, aussi bien mentales que physiques. La différence était très significative. Par exemple, le groupe de sujets pratiquant la méditation était hospitalisé beaucoup moins souvent, dans une proportions de 87% pour les troubles cardiaques et de 50% pour toute sortes de tumeurs. On notait également une réduction impressionnante de trouble du système respiratoire et du tube digestif, de la dépression et d’autres affections encore. Bien que l’étude ait été limitée à un seul groupe, ce sont là des résultats très encourageants pour qui veut suivre un programme holistique préventif.

Extrait du livre « Le corps quantique » du Dr Deepak Chopra

Claire Relience - Somato-psychopédagogue, Auteure & thérapeute holistique en cabinet et en ligne
 
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La Respiration Positive – le souffle pour être heureux

12 mai 2015

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respire-saudávelLa respiration positive ou méditation active est une technique qui associe méditation, respiration et projection positive.

Ce type de démarche fait intervenir un travail d’attention soutenu (sur la respiration, l’image positive, la sensation), un travail sur l’intention et l’imagination (projection positive), la concentration (le respect des rythmes choisis), le lâcher-prise (par le laisser-être et le relâchement corporel que propose la posture méditative en Pleine Présence).

Autant d’outils essentiels à tout travail d’apprentissage efficace. On sollicite alors à la fois la mémoire corporelle ou sensorielle (mémoire immédiate, première étape incontournable pour la mémorisation), et la mémoire à plus long terme qui utilise nos compétences cognitives (attention, perception, éprouvé, pensée, intention…).

Le travail sur la respiration contrôlée vient solliciter :

  • Notre pensée (par l’intention) ;
  • Notre attention et notre concentration ;
  • Notre mémoire (dans le travail de contrôle de comptage) ;
  • Notre concentration (pour ne pas perdre de fil, le rythme, la sensation) ;
  • Notre sens proprioceptif (qui nous permet d’accéder à la sensation, à l’éprouvé de notre mouvement respiratoire) et de réguler ainsi les amplitudes respiratoires qui d’ordinaire inconscientes, nous gâchent parfois la vie (oppression thoracique, palpitations…) ;
  • Notre sens intéroceptif (notre éprouvé émotionnel) par le travail de massage sur tous les viscères et le nerf vague (messager de notre système neurovégétatif) qu’offre une respiration amplifiée ;
  • Notre système neurovégétatif : Système Sympathique à l’inspire (tension) et Système Parasympathique à l’expire (relâchement), ce qui nous permet de réguler nos états de tension à la fois physiques et psychologiques ;

Le travail de visualisation ou de projection positive vient solliciter :

  • Notre mémoire lorsqu’on choisi un souvenir ;
  • Notre pensée et surtout notre potentiel imaginaire clé de la créativité ;
  • Notre sens de la vue (l’un des sens qui va permettre l’imprégnation neuronale nécessaire à la mémorisation) ;
  • Notre attention (indispensable à la mémorisation) ;
  • Notre intention (qui tend vers le positif) ;
  • Notre sens intéroceptif car l’intention et la visualisation positive viennent déclencher une sensation émotionnelle (car le cerveau ne fait aucune différence entre le réel et le virtuel) ;
  • Notre capacité à choisir le positif plutôt que le négatif par l’intention positive que l’on pose sur notre visualisation ;

Le travail méditatif qui incite à un relâchement corporel et mental adéquat vient quand à lui offrir le lien entre les différents items décrits plus haut et renforcer les actions bénéfiques du lâcher-prise nécessaire à une meilleure imprégnation mémorielle. Il vient également ouvrir la voie à une détente favorisant ainsi la libre circulation des informations à la fois sensorielles, biologiques et cognitives.

La répétition (source de tout apprentissage), vient quand à elle au fil du temps inscrire dans notre schéma neuronal corporel et cognitif de nouvelles possibilités de fonctionnement créant ainsi de nouvelles connections durables.

En travaillant régulièrement sur ce type d’exercice, associant un travail sur l’esprit (la projection positive) à un travail du corps (la respiration, source de vie) on agit sur sa capacité à être heureux et à enregistrer ce fonctionnement positif sur le long terme.

Intégrées, ses compétences au bonheur deviennent au fil des séances, un fonctionnement naturel et régulier. On devient alors plus léger, plus positif. On sort de l’anxiété perpétuelle, de la peur, de la dépression…

Pour cela, il suffit de respirer, de prendre conscience de cette respiration et le reste se donne, puisqu’inscrit dans notre nouveau fonctionnement corporel et neuronal.

Pour expérimenter Image de prévisualisation YouTube

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L’inconscient, point d’appui de la conscience juste

4 mai 2015

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Citation damasioAccéder à sa créativité pré-réflexive, à la profondeur de sa pensée non encore formulée, par la méditation, la Gestuelle Sensorielle… une formidable ouverture à des possibles déconditionnés du contrôle de la pensée.

Se placer en amont de ses pensées conscientes par un état d’accueil relâché, une prise de contact avec le pur présent, nous permet d’accéder à la source, à l’essence de la créativité. Le lieu où il n’y a plus ni jugement, ni éducation, ni influence temporelle historique ou généalogique. Le lieu de l’alignement ou de l’union parfaite avec la Source Créatrice.

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L’accompagnement global, une remise en lien du corps et de l’esprit

3 mars 2015

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th (6)La médecine de demain ? une médecine pédagogique qui aide les patients à renouer avec leurs propres capacités régénératrices. Une médecine où le praticien devient le guide du « mieux se connaître » du « mieux s’écouter » pour mieux se respecter. Un praticien qui ne porte plus le patient mais l’accompagne vers une prise de conscience guérisseuse. Un praticien qui mène son patient vers ses propres compétences, sa confiance en son potentiel d’autoguérison. Un praticien de la prévention plutôt que de la guérison. 

Ces médecines dites « corps/esprit » s’attachent à remettre en lien, à (re)associer de manière étroite le corps et l’esprit pour favoriser une harmonisation, une cohérence de fonctionnement, un « accordage » entre tout ce qui nous constitue, à savoir notre matière, nos pensées, notre environnement.

Nous sortons alors de la « prise en charge » du patient pour aller vers un « prendre soin » pédagogique. De « victime impuissante  » le malade (re)devient « acteur de sa propre guérison », acteur de sa vie et de ses choix. Son statut change : de malade il devient expérimentateur, observateur.  De passif il devient actif. Il retrouve alors un sentiment de confiance, essentiel au retour à un équilibre de santé.

Cette association étroite du « prendre soin », de l’accompagnement pédagogique plutôt que de la prise en charge, la démarche active du patient vers son mieux-être et sa guérison participent de manière indéniable au processus de guérison.

Méditation, projections positives, Gymnastique Sensorielle, Tai-Chi, alimentation cohérente, méthode Trust, effet placebo… autant de clés vers le mieux-être et la guérison. Autant d’outils de plus en plus étudiés scientifiquement et de plus en plus reconnus. 

Un documentaire à voir, à revoir et à partager...

VIDEO (cliquez sur le lien ci-après pour la visionner : LA MEDECINE DE DEMAIN :  Quand l’esprit guérit le corps et réciproquement

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Pédagogie Perceptive : Contribution de la méthode Danis Bois dans l’éducation somatique

19 février 2015

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Ce texte réalisé par Hélène Bourhis est un compte rendu et une synthèse de la conférence de Danis Bois à Rio de Janeiro sur le thème : « la contribution de la méthode Danis Bois dans l’éducation somatique»

 » Pour permettre au public de comprendre le positionnement scientifique de Danis Bois par rapport à l’éducation somatique, ce chercheur retrace tout d’abord son parcours professionnel. Il a traversé plusieurs paradigmes, le paradigme biomédical en tant que physiothérapeute et ostéopathe à partir duquel il a formulé la fasciathérapie, celui des sciences de l’art performatif où il a développé une nouvelle compréhension du mouvement entrevu sous l’angle de la subjectivité et de l’expressivité appliquée à la danse et au théâtre, le paradigme des sciences de l’éducation où il a développé une psychopédagogie de la perception. Aujourd’hui, son intérêt porte sur la philosophie et plus particulièrement la phénoménologie du Sensible.

À chacune des étapes de son parcours il remarque les disparités perceptives qui apparaissent chez les personnes sollicitées à témoigner de leur expérience corporelle au contact du toucher manuel, de la gestuelle intériorisée ou de la méditation introspective. Certaines personnes ont la capacité de témoigner facilement de leur ressenti corporel tandis que d’autres semblent avoir une « pauvreté perceptive ». Afin de comprendre ce phénomène il mène des recherches qualitatives sous la forme de questionnaires, d’entretiens et de récits de formation. Ces travaux sont réalisés dans le cadre universitaire du Centre d’études et de recherches appliquées à la psychopédagogie perceptive (CERAP) qu’il dirige à l’Université Fernando Pessoa de Porto et qui est affilié à un laboratoire de neurosciences[1].

Le questionnement premier de Danis Bois porte sur l’éducabilité de la perception et plus particulièrement la perception de soi, dont l’étude est peu présente dans la littérature scientifique contrairement aux études sur la perception appliquée à la saisie du monde et des objets. C’est donc sur cette base qu’il ouvre le débat autour de la question : Peut-on éduquer la perception de soi comme on éduque un rapport aux mathématiques par exemple ?

Pour répondre aux disparités perceptives observées, Danis Bois propose des tâches éducatives à médiation corporelle qui sollicitent fortement les ressources attentionnelles, les capacités à saisir les informations internes en temps réel de l’action et à donner une réponse immédiate adaptée afin de réguler les actions. Les dispositions perceptives dont il est question ont fait l’objet d’une recherche doctorale menée à l’université de Paris 8 (Bourhis 2012) mettant en lumière une forme d’intelligence sensorielle qui permet d’entrer en dialogue avec l’expérience interne vécue. Dans ce contexte, la perception devient synonyme de « s’apercevoir », donnant lieu à un « je me perçois pensant », « je me perçois sentant », et « je me perçois agissant ».

Sur cette base, Danis Bois propose de mettre l’accent sur les points de convergence entre la MDB et l’éducation somatique en de relever quelques points de spécificité de la MDB permettant de mettre en relief l’apport de la perception de soi corporéisée dans l’éducation somatique.

Les points de convergence entre la Méthode Danis Bois et l’éducation somatique

Danis Bois souligne que l’éducation somatique comme la MDB ne s’adresse pas en priorité aux pathologies, mais à la personne en tant que sujet de sa vie, une personne qui a les moyens de trouver la solution à ses problèmes.

Un second point de convergence concerne la place du corps dans ces méthodes. La MDB comme l’éducation somatique s’adresse à l’intelligence du corps, c’est pourquoi il est question dans ces deux pratiques, d’accompagnement à médiation corporelle.

Un autre point commun concerne un objectif important de l’accompagnement visant à permettre à une personne de devenir plus consciente de son corps en sollicitant la perception corporelle.

Enfin et surtout, Danis Bois relève que l’éducation somatique comme la MDB, fait du corps un lieu d’expérience à partir duquel la personne apprend à déployer des stratégies d’adaptation nouvelles.

Les points de spécificité de la MBD faisant de cette méthode une approche complémentaire de l’éducation somatique

Rappelant les propos de Christine Delory Monberger qui s’interroge sur la place du corps dans les processus d’apprentissage : « Quelle part prend le corps dans les processus d’apprentissage ? Qu’est ce que signifie apprendre au niveau du corps ? Comment les expériences du corps participent-elle à la formation de soi ? »  Danis Bois souligne combien ces questions sont fondamentales pour l’éducation somatique comme pour la MDB dont les travaux contribuent à éclairer cette série de questions.

Le laboratoire du CERAP s’est donc intéressé à la perception et notamment à la perception corporelle. L’un des objets de recherche de ce laboratoire concerne l’étude des potentialités perceptives dans les processus d’apprentissage éducatif, soignant et existentiels. En réponse à la phrase de Spinoza : « Nul ne sait ce dont est capable le corps », Danis Bois prolonge cette pensée et y introduit l’idée que « nul ne sait ce dont la perception est capable ». Puis il précise le débat à travers l’interrogation : « de quelle perception parlons-nous ? ». Par exemple, chacun sait que son corps est bien le sien et non celui de quelqu’un d’autre. Il ne s’agit pas seulement de conscience, mais de la perception de soi. De la même façon chacun sait que sa pensée est la sienne et non celle de quelqu’un d’autre, chacun sait aussi que lorsque qu’il se souvient de quelque chose ce n’est pas le souvenir de quelqu’un d’autre mais c’est bien le sien. Danis Bois affine son argumentation en abordant la perception qui l’intéresse tout particulièrement, à savoir la perception de soi à travers le tact interne à partir duquel s’est déployé le modèle de la perception du sensible. L’étude de cette perception a donné lieu à la spirale processuelle du rapport au corps sensible (Bois, 2007) qui répertorie les étapes de découverte des différents contenus de vécus corporels (chaleur, profondeur, globalité, présence à soi, sentiment d’existence). Notre conférencier interpelle l’auditoire en sollicitant la réflexion sur le thème : quel est selon vous l’organe le plus pertinent capable de saisir ce qui se donne dans l’immédiateté de l’expérience ? Il donne lui même la réponse en précisant que la perception est la fonction spécialisée dans la saisie de l’immédiateté. L’immédiat traduit ce qui se donne sans délai et sans médiation réflexive.

Cette dimension perceptive et immédiate introduit la question suivante : « comment le sujet apprend de l’expérience immédiate ? » Ce domaine a été peu étudié dans les sciences de l’éducation, probablement sous l’influence de Bachelard pour qui le sens premier ne porte pas de connaissance, privilégiant de ce fait le retour réflexif comme source de connaissance scientifique. Apprendre de l’immédiateté, tel que cela est proposé dans le paradigme du sensible, révèle une discordance avec le point de vue de Bachelard. En effet, pour Danis Bois il est possible d’optimiser le rapport à l’immédiateté et d’améliorer la saisie du sens qui se donne en temps réel de l’expérience. Dans cette perspective, le sens se donne davantage qu’il ne se construit et c’est sur ce fond perceptif que se déploie l’apprentissage à médiation corporelle. Cette praxis s’inspire de la phénoménologie pour laquelle la perception n’est pas seulement dévolue à la saisie du phénomène, mais porteuse de connaissances qui se donnent avant tout jugement. Cette posture fait écho à la pensée de Merleau-Ponty : « La fonction essentielle de la perception est de fonder et d’inaugurer la connaissance. » ou encore : « Percevoir, dans le sens plein du mot, qui l’oppose à imaginer, ce n’est pas juger, c’est saisir un sens immanent au sensible avant tout jugement ».

La praxis phénoménologique de la MDB

Le CERAP étudie spécifiquement la place de la perception phénoménologique dans les situations d’apprentissage corporel et les tâches éducatives proposées dans la MDB s’inspirent de ce courant. Les mises en situation d’apprentissage proposées visent à permettre à une personne de capter, de saisir ce qui se passe en temps réel de l’action en entrant en résonance avec les tonalités internes vécues et conscientisées. Ici, il ne s’agit pas seulement pour la personne de percevoir le monde ou les choses situées à l’extérieur d’elle, mais de percevoir ce qu’elle vit à l’intérieur d’elle-même au cœur de sa chair dans l’instant présent. Le cogito « je pense donc je suis » de Descartes s’enrichit d’un « je sens donc je suis ». Dès lors, la perception ne consiste pas simplement à percevoir quelque chose, à sentir quelque chose, mais elle met en scène un sujet qui s’aperçoit, se ressent et s’éprouve. Finalement, la perception dans sa dimension active permet simultanément de saisir le monde et de l’incarner dans sa chair, mais plus encore, elle est un véritable toucher interne par lequel nous nous éprouvons nous mêmes. « C’est de cela dont il s’agit et c’est cela que nous essayons d’éduquer. Non pas percevoir, mais se percevoir, non pas sentir, mais se ressentir. Peut-on mieux se ressentir ? Peut-on mieux percevoir sa pensée ? voilà l’enjeu de notre approche et nous utilisons pour cela le vécu du corps » (D. Bois)

Pour parvenir à éduquer cette fonction perceptive, l’instrument pratique utilisé en premier est le toucher manuel de relation. Dans l’éducation somatique versus MDB, le toucher manuel permet à la personne touchée de se ressentir dans ses sensations. Les chercheurs du CERAP ont analysé les témoignages des personnes qui rapportent ce qu’elles vivent à l’intérieur de leur corps au contact du toucher. Ces travaux ont donné lieu dans la thèse de doctorat de Danis Bois à un modèle d’éducation perceptive appelé la spirale processuelle du rapport au corps sensible (Bois, 2007) qui a été abordée plus haut.

Le deuxième outil proposé par la MDB est une expressivité gestuelle basée sur la lenteur du mouvement qui permet à la personne de soigner la présence à son corps et par conséquent à elle-même. De nombreuses études scientifiques, notamment en neurophysiologie, montrent que dans le mouvement lent (en rampe), il existe une assistance proprioceptive durant tout le trajet du geste permettant de modifier à tout moment son orientation, ce qui n’est pas le cas pour le geste effectué à vitesse normale ou rapide (ballistique).

Dans la MDB l’apprentissage du geste prend appui sur cette assistance proprioceptive. Mais de plus, sur ce fond perceptif, la personne soigne la présence à son geste grâce au recrutement d’une attention profonde qui l’invite à rester présente à elle-même dans son action.

Ce qui intéresse la pédagogie de la MDB, c’est de focaliser l’attention de la personne sur ce qu’elle ressent durant le geste. Il y a donc un double regard qui se déploie, l’un vise le geste dans ses paramètres objectifs (vitesse, orientation, amplitude et cadence) et l’autre dans ses paramètres subjectifs. Si la personne réalise lentement son geste, elle peut se décrire à elle même le contenu de son mouvement en temps réel de l’action et développer ainsi une « pensée kinesthésique » qu’elle peut aussi verbaliser. C’est à partir de cette qualité de présence organique et sensible que se construit le processus éducatif. Danis Bois cite William James pour montrer l’importance de l’organicité sensible dans l’apprentissage qui met en scène l’expérience du corps : « Il m’apparaît évident que m’enlever toute la sensibilité de mon corps serait m’enlever toute la sensibilité de mon âme, avec tous mes sentiments, les tendres comme les énergiques, et me condamner à traîner une existence d’esprit pur qui ne ferait que penser et connaître » (1924, p. 505)

Dans un registre plus expérimental, Danis Bois relate une étude qu’il a menée sur 100 participants spécialistes du mouvement. Il leur était demandé de réaliser un mouvement de flexion puis un mouvement d’extension lente du tronc. Après avoir réalisé le geste trois fois, il fut demandé aux personnes de décrire ce qu’elles avaient conscientisé dans leur mouvement. Aucune ne mentionna la présence de composantes linéaires dans le geste circulaire qui est pourtant constitutive du geste. En effet, chaque mouvement circulaire (flexion, extension, inclinaisons latérales) du tronc est toujours associé à une ou plusieurs composantes linéaires. Prenons l’exemple de la flexion du tronc : le mouvement qui domine dans l’observation extérieure est l’enroulement du tronc vers l’avant. Toutefois, cette flexion ne serait pas possible sans les composantes linéaires de recul et de verticalité basse. On retrouve ce phénomène de contre-mouvement dans l’extension de la colonne vertébrale où le mouvement de circularité postérieure est associé aux composantes linéaires d’antériorité et de verticalité haute du tronc. Les mouvements d’inclinaison de la colonne vertébrale sont eux aussi associés à une composante linéaire de transversalité en sens inverse de l’inclinaison.

Ainsi, l’action éducative préconisée dans la MDB invite à entrer en relation de présence avec les composantes linéaires du geste (les implicites du geste) grâce à la lenteur ce permet à la personne d’expliciter les contenus cachés de son geste et d’enrichir la présence à elle-même. « En procédant ainsi,précise Danis Bois, la personne se rapproche d’elle même, elle se ressent plus fortement. Elle découvre un sentiment d’existence organique à partir duquel elle déploie une nouvelle façon d’exister pour elle même et pour autrui. ».

La MDB utilise un autre instrument qui est l’introspection sensorielle, une forme de méditation qui sollicite tous les sens et plus particulièrement le tact interne. Il s’agit là, comme le dit W. James de scruter « les eaux vives de la conscience » grâce à une description introspective ; « Plus je scrute mes états intérieurs, plus je me convaincs que les modifications organiques dont on veut faire les simples conséquences et expressions de nos affections, les passions ‘fortes’ en sont au contraire les tissus profond, l’essence réelle » (1924, p. 505). Simple à pratiquer, elle sollicite les organes des sens au sein d’un protocole qui dure 20 minutes.

Le dernier outil de la MDB est l’entretien verbal mené sur le mode de la « directivité informative », qui invite la personne à décrire ce qu’elle ressent pendant la séance ou tout de suite après. Le dialogue qui s’instaure entre le praticien et la personne crée un lien de réciprocité favorable à une réflexion vive, riche et féconde puisqu’elle est encore animée par la force vivante de l’expérience que la personne sensible vient de vivre.

[1] PUC-Rio Pontifícia Universidade Católica do Rio de Janeiro : http://www.puc-rio.br/index.html

En conclusion

En conclusion, Danis Bois souligne l’importance du rapport au corps comme source de connaissance et vecteur de la construction de soi. Les savoirs développés à travers l’éducation somatique sous toutes ses formes plaident pour une approche somato-sensorielle de l’accompagnement. Le mode opératoire d’accompagnement proposé par la MDB favorise la mise en sens de la subjectivité corporelle sur la base de l’expérience d’un vécu corporel particulier et inédit, le vécu du sensible. Dans cette perspective le sensible résulte d’un rapport conscientisé au présent qui convoque un éprouvé corporel ; celui ci se donne sous la forme d’une subjectivité incarnée, livrant un sens provisoire et non réfléchi qui évoluera avec le temps. Pour cela, il faut apprendre à la personne à entrer en relation avec l’immédiateté de son expérience corporelle. Les contenus de vécu corporels ne sont donc pas seulement des perceptions du corps, ils sont aussi porteurs de sens pour le sujet lui même, et porteurs d’un nouveau type de connaissance à partir duquel se déploie le mode opérationnel éducatif. Cela implique une éducation perceptive qui permet de rétablir le dialogue entre le psychisme et le corps. C’est là que réside très probablement l’apport le plus important de la MDB dans l’éducation somatique.

Enfin, avant de laisser la parole au public, et d’animer le riche débat qui a suivi, Clarice Nunes docteur en sciences humaines du PUC-RJ[1] membre de l’équipe pédagogique qui diffuse la méthode Danis Bois au Brésil aux côtés d’Armand Angibaud et Simone Nobre, a posé des questions essentielles sur le processus de la modifiabilité perceptivo-cognitive, sur la place de la psychopédagogie perceptive dans les institutions éducatives et la nécessité de créer des liens entre la théorie et la pratique.

 

Bibliographie

Bois D., 2007. Le corps sensible et la transformation des représentations chez l’adulte : vers un accompagnement perceptivo cognitif à médiation du corps sensible, thèse de doctorat européen, université de Séville, sous la direction d’Antonio Morales et d’Isabel Lopes Gorriz.

Bois D. & Austry D. (2007) Vers l’émergence du paradigme du sensible. Réciprocités N°1 pp. 6-22. (www.cerap.org)

Bourhis H. (2012) Toucher manuel de relation sur le mode du Sensible et Intelligence sensorielle. Thèse de Doctorat dirigée par Jean Louis Le Grand, Université Paris VIII.

James W. (1924), Précis de psychologie, Paris : Marcel Rivière

Merleau-Ponty M., 1945. Phénoménologie de la perception. Paris : Gallimard.

Accédez au site personnel de Danis BOIS et découvrez le texte original

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« Un cerveau sans corps n’existe pas » – J.D. Vincent, neurobiologiste

12 février 2015

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La méditation de pleine conscience semble prometteuse en recherche fondamentale et clinique. Face à ce qui pourrait ressembler à une mode et à un engouement, comment réagissent les scientifiques ? La Vie a interrogé le neurobiologiste Jean-Didier Vincent.

 

Des études mettent en avant l’impact positif de la méditation de pleine conscience sur la santé, et notamment le stress. Qu’en pensez-vous ?

Le contraire serait surprenant. Quand nous mobilisons par le corps nos capacités de concentration, nous pouvons entrer dans des sortes de sensations d’apesanteur, gagner en paix intérieure. On peut obtenir ces états par différents moyens. Les techniques de yoga ou l’hypnose aboutissent à ces états d’éveil attentif, soit par le jeu de l’attention à la respiration, soit par le travail de l’attention dirigée sur un point du corps. On obtient des états de conscience particuliers qui sont efficaces sur l’individu. Et ce constat n’est pas nouveau ! Déjà, en 1905, le docteur Schultz avait élaboré une méthode dite de « training autogène », une technique de relaxation et d’autohypnose qui, par un état de concentration sur son corps, permettait d’atteindre des états de conscience particuliers, à même de réduire le stress. La méthode était utilisée en psychiatrie et en psychologie.

Peut-on affirmer que notre cerveau est à l’écoute du corps ?

Oui il faut le dire ! Un cerveau sans corps n’existe pas. Notre chair, et tout ce qui vient du monde par nos affects, parle à notre cerveau et à notre pensée. L’action cérébrale est affectée par les passions, les sentiments. Et donc si nous agissons au niveau de ces émotions, nous agissons sur la base même du cerveau. On a longtemps cru que tout ce qui était de l’ordre des sentiments et des émotions était commandé par l’instance supérieure du cortex, ce cerveau dit noble. Or, les affects précèdent l’acte de la pensée ; la pensée émerge sous l’instance des émotions.

D’où l’importance pour calmer le mental de la relaxation ?

Oui, tout ce qui agit par le corps a un réel impact sur notre pensée. On a pu observer, par exemple, que lors d’un état de méditation bouddhiste, c’est le pariétal droit du cortex qui est activé et cultivé. Ce qui est normal puisque c’est ce centre droit qui gouverne la perception de notre corps.  La deuxième chose dont nous sommes sûrs, c’est que notre cortex travaille tout le temps. Notre cerveau ne se repose jamais. Mais 90 % de son activité demeure inaccessible à la conscience. C’est ce fameux « bruit de fond » du cerveau dont nous ne savons rien encore ou si peu de choses…

Peut-on, par la méditation, modifier vraiment la plasticité du cerveau ?

Plasticité du cerveau, on abuse un peu de ce mot ! Mais il est vrai que le cerveau est extraordinairement plastique. Ses structures se modifient avec le temps et on sait maintenant qu’il s’auto-répare quand il est lésé. Certaines régions, comme celle qui gère la narration, la mémoire de base comme la mémoire des lieux par exemple, sont extrêmement plastiques. Donc, oui, on peut stimuler certaines parties de notre cerveau et les modifier. Et, à l’inverse, la dépression peut faire perdre certaines régions en plasticité.

Vous qui êtes agnostique, croyez-vous aux effets de la prière ?

Je dis volontiers que la prière est efficace. Elle met le cerveau dans un état psychique de conscience accentuée, un état de vigilance particulier par rapport à la maladie, d’où son influence sur la guérison par exemple. Et il n’y a pas besoin de croire en Dieu pour prier, pour que la grâce influe sur une guérison. Je distingue la foi, un phénomène intellectuel réfléchi, le produit de votre dialogue intérieur et la croyance qui est de l’ordre de la représentation intérieure et qui ne s’explique pas. Je crois que les gestes de la prière ont une portée profonde ; en impliquant le corps, ils mettent en jeu la plasticité de notre cerveau et touchent à nos neurones. Le cerveau entier va à la messe. 

Peut-on imaginer que cultiver la paix mentale de nos cerveaux par la méditation ou la prière puisse avoir un impact sociétal ?

Avec les nouvelles technologies, notre perception du monde se trouve véritablement bouleversée ; avec l’irruption du virtuel et de l’abstraction, notre système de référence intérieur est modifié. L’homme d’aujourd’hui est perturbé. Alors s’il peut de temps en temps s’élever par l’extase pour reprendre un point de vue différent sur les choses, revenir à son corps par la relaxation et donc reprendre pied en lui-même, cela peut l’aider à vivre. Mais en la matière, il faut rester prudent. Oui, les exercices méditatifs qui suscitent la paix intérieure peuvent avoir un effet très positif sur notre santé. Oui, il vaut mieux méditer ou prier que de dépendre des anxiolytiques ou des antidépresseurs, ces médicaments qui créent des dépendances.  Mais essayer ces techniques fait partie aussi d’une aventure spirituelle personnelle. Et je ne crois pas qu’on puisse résoudre miraculeusement notre malaise ou notre mal-être collectif en s’adressant au seul  niveau individuel.

L’homme reste un animal social et il faut faire attention à sa capacité à subir des influences négatives, à pallier les angoisses qui agitent son âme, en écoutant de mauvais maîtres. Justement parce que le cerveau est modifiable, qu’il n’est pas fixé définitivement, il faut bien regarder où pratiquer. Je crois que tout ce qui se fait dans un cadre hospitalier, au protocole très encadré, reste un bon repère. Il faut toujours garder raison, ne jamais oublier l’impact des émotions, des passions, des croyances sur notre vie. Ne jamais se couper de ce qui nous relie au monde.

propos recueillis par Elisabeth Marshall

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