MIROIR MON BEAU MIROIR… L’autre me renvoie ce que je suis

Quoi que je fasse résonner en toi, je ne suis que le révélateur de tes mémoires enfouies.

Lorsque tu accueilles et observes cette résonance émotionnelle, elle ne te parle pas de moi. Elle te parle de ton passé… de tes interactions agréables ou désagréables de ton histoire.

Car l’émotion se construit sur la mémoire cellulaire. Cette mémoire tissulaire qui a engrammé la moindre de tes expériences depuis ta conception.

Alors quand mon attitude, mes paroles, ma manière d’être ou de faire te mettent dans l’inconfort, te confrontent, te gênent, te mènent au jugement ou au rejet, plutôt que de m’en vouloir et de me faire porter la responsabilité de ce mal-être, profite de l’opportunité pour regarder au fond de toi à quoi te renvoie ce que je te permets de révéler de tes blessures encore ouvertes. Regarde qui tu juges, qui tu rejettes, qui tu punis. Est-ce vraiment moi ? Ou est-ce celui ou celle à qui je te renvoie ?

Ce que je re-présente n’est que l’outil par lequel tu peux accéder à ta guérison. Je ne suis ni ton ennemi, ni ton souffre-douleur, ni ta mère, ni ton père, ni ta soeur, ni ton frère, ni le prof qui t’ont fait souffrir… je ne suis qu’un révélateur de ce qui t’habite. Un être qui te re présente une situation pour que tu puisses enfin te sortir de ton impuissance à la subir sans pouvoir rien faire d’autre.

Chacun peut être le révélateur de quelqu’un d’autre et notre vibration inconsciente attire exactement celui ou celle qui par sa présence aura l’opportunité de guérir ou de nous guérir.

Faire porter la responsabilité de sa souffrance à autrui nous empêche d’accéder à cette opportunité de regarder en nous ce que révèle l’autre de nous-même et de nos dysfonctionnements emprisonnés dans le passé.

Faire porter la responsabilité de son inconfort intérieur à autrui,  c’est passer à côté de sa capacité de se libérer de la souffrance de l’enfant intérieur, notre personnage encore enchaîné au passé d’impuissance et de fragilité que nous étions enfant et qui est toujours là, recroquevillé en nous.

C’est empêcher la maturation de notre Être et c’est entretenir la posture de victime souffrante qui ne demande qu’à se libérer, qu’à maturer, qu’à fleurir et fructifier.

Faire porter la responsabilité de notre souffrance à quelqu’un d’autre, c’est fermer la porte à l’Être souverain, libre, épanoui et heureux que nous sommes fondamentalement. C’est rester un enfant apeuré et impuissant et c’est entretenir, alimenter, soutenir l’existence de cet enfant de souffrance.

Alors lorsque quelqu’un vous met dans l’inconfort, regardez en face cet enfant qui souffre et prenez le par la main en acceptant de prendre la responsabilité de ce qui existe en vous/lui, et donnez lui/vous beaucoup d’Amour. C’est tout ce qui vous/lui manque.

Claire Relience - Somato-psychopédagogue, Auteure & thérapeute holistique en cabinet et en ligne

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SE DERESPONSABILISER DE SA SOUFFRANCE : Conséquences et solutions

Lorsqu’on vit une expérience désagréable, on a tendance à chercher un responsable voire un coupable à l’extérieur.

Ce mode de fonctionnement très courant est un moyen qu’à notre mental égotique (inconscient) d’essayer de tenir la souffrance à distance.

Malheureusement ça ne fonctionne pas et ça a même l’effet inverse, car en faisant cela on perd la main sur notre capacité à comprendre et guérir l’expérience et ce qu’elle a voulu nous exprimer de nos (dys)fonctionnements. On perd alors la main sur la possibilité de modifier durablement nos choix de vie et les conséquences qu’ils impliquent sur nos vécus quotidiens.

On perd également en autonomie et en souveraineté car l’expérience douloureuse est là non pas pour nous faire nous poser en victime passive qui subirait sans pouvoir rien faire, mais pour nous rendre au contraire le pouvoir sur notre vie… le pouvoir de choisir en conscience et de redevenir acteur dans la manière dont nous voulons entrer en relation avec ce que l’on vit et surtout la manière de mener notre vie.

Projeter la faute sur l’extérieur (autrui, la société, des institutions…) c’est donc perdre le pouvoir de réellement choisir son chemin de vie car c’est faire porter à autrui la responsabilité de nos expériences… c’est donner à l’autre le pouvoir de choisir à notre place et c’est ainsi laisser l’autre diriger notre vie. C’est donner le pouvoir à l’extérieur plutôt que se le donner à soi-même.

LA SOLUTION

En acceptant de se laisser traverser par l’expérience, sans chercher à l’éviter, à la dénier, à la fuir ou à la minimiser, sans chercher à en projeter l’origine (la responsabilité) sur l’extérieur, on s’offre la possibilité de voir ce qui en nous et dans nos comportements à pu produire cette situation. Cette démarche permet également d’accéder à la solution que ce vécu douloureux porte immanquablement en lui. Savoir l’accueillir c’est également se donner l’opportunité de ne plus se fuir et de se donner ce qui nous manque le plus et qui a mené à ce vécu désagréable et mortifère : de l’amour, de la compassion, de l’écoute, de la bienveillance.

Cette posture d’accueil aimante, ouverte et consciente permet alors de sortir définitivement de cette voie d’incohérence qui à mené à vivre cette expérience douloureuse.

Je vous partage ici une méditation pour vous aider à accueillir la souffrance et ainsi mieux vous en libérer.

Claire Relience - Somato-psychopédagogue, Auteure & thérapeute holistique en cabinet et en ligne

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Sortir de la souffrance selon Eckhart Tolle

 Sortir de son identification au passé

« …le corps de souffrance existe en raison de certaines choses qui se sont produites dans le passé. C’est le passé qui vit en vous, et si vous vous identifiez au corps de souffrance, vous vous identifiez par la même occasion au passé. L’identité de victime est fondée sur la croyance que le passé est plus puissant que le présent, ce qui est contraire à la vérité. Que les autres et ce qu’ils vous ont fait sont responsables de ce que vous êtes maintenant, de votre souffrance émotionnelle ou de votre incapacité à être vraiment vous-même. La vérité, c’est que le seul pouvoir qui existe est celui propre à l’instant présent : c’est le pouvoir de votre présence à ce qui est. Une fois que vous savez cela, vous réalisez également que vous-même et personne d’autre êtes maintenant responsable de votre vie intérieure et que le passé ne peut pas l’emporter sur le pouvoir de l’instant présent… »

Sortir de son identification à « sa » souffrance. je ne suis pas ma souffrance et ma souffrance n est pas moi. elle est extérieure a moi. Requalifier SA souffrance par LA souffrance

« …tant et aussi longtemps que vous vous créerez une identité quelconque à partir de la souffrance, il vous sera impossible de vous en libérer. Tant et aussi longtemps que le sens de votre identité sera investi dans la souffrance émotionnelle, vous saboterez inconsciemment toute tentative faite dans le sens de guérir cette souffrance ou y résisterez d’une manière quelconque…. »

Prendre conscience : poser une distance entre son émotion et soi-même : Je ne suis pas mon émotion, je vis une émotion

« …si vous pouvez ressentir vos émotions, c’est que vous n’êtes pas loin du corps subtil radieux qui se trouve juste en dessous. Si vous êtes principalement dans votre tête, la distance est beaucoup plus grande, car vous devez d’abord ramener la conscience dans le corps émotionnel avant de pouvoir atteindre le corps énergétique. S’il n’émane aucune joie, aucun amour, aucune présence totale ni aucune ouverture envers tous les êtres, alors il n’y a pas illumination… » 

Renoncer au jugement c’est gagner un espace de conscience, de clairvoyance

« …d’un côté, le jugement amène à associer le comportement inconscient d’une personne avec ce qu’elle est en réalité ou, de l’autre, à projeter votre propre inconscience sur l’autre personne et à prendre cette projection pour ce que cette personne est en réalité. Renoncer au jugement ne signifie pas que vous ne sachiez pas reconnaître une dysfonction ou l’inconscience quand vous les voyez. Cela veut dire que vous êtes « celui ou celle qui reconnaît » au lieu d’être « celui ou celle qui réagit » et qui juge. Vous serez alors totalement libéré de la réaction ou vous réagirez en reconnaissant que vous le faites, créant ainsi un espace ou vous observerez la réaction et lui permettrez d’être… »

Sortir de la dépendance pour reconnaître et accueillir le message de sa propre souffrance, en comprendre le sens pour mieux s’en affranchir

 « …Toute dépendance naît d’un refus inconscient à faire face à votre propre souffrance et à la vivre. Celle-ci commence et finit dans la souffrance. Quelle que soit la substance à laquelle vous êtes accroché – l’alcool, la nourriture, les drogues légales ou illégales, ou bien une personne –, vous vous servez de quelque chose ou de quelqu’un pour dissimuler votre douleur. C’est pour cette raison qu’après l’euphorie initiale il y a tellement de tourments et de souffrance dans les relations intimes. Mais ces dernières n’en sont pourtant pas la cause. Elles font simplement ressortir la souffrance et le tourment qui se trouvent déjà en vous. Toutes les dépendances agissent ainsi. Toutes les dépendances atteignent un point où elles n’ont plus d’effet sur vous, vous ressentez alors la souffrance plus intensément que jamais… »

Ces réflexions sont tirées du livre « Le pouvoir du moment présent » de Eckhart Tolle

La Méditation de Pleine Présence, la Gestuelle Sensorielle, le travail d’écriture, de verbalisation accompagnée basée sur une écoute et une mise en sens de ses sensations corporelles… Autant d’outils utilisés et enseignés en Pédagogie Perceptive ou Somato-psychopédagogie pour accéder à une présence et/ou conscience suffisante pour entendre, comprendre et sortir de sa souffrance.

Claire Relience - Somato-psychopédagogue, Auteure & thérapeute holistique en cabinet et en ligne

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