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La révolution de l’éducation – Céline Alvarez

26 avril 2017

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Céline Alvarez

 

« …J’ai vu l’être humain, sa lumière, l’amour et la joie qui le traversent. Et surtout, j’ai compris une chose fondamentale : tout cela ne peut pas être enseigné. Nous devons simplement lui laisser la place de s’exprimer, et le guider avec l’admiration et le respect les plus profonds… »

 

-Céline Alvarez-

 

Je veux dans cet article, vous partager  les extraits d’un  livre qui m’a particulièrement touché par sa justesse, la pertinence et l’humanité de sa démarche. Il me semble un formidable point d’appui pour  aider nos enfants et nous même à mieux préparer l’avenir de notre monde.

Ce livre et l’expérience  qui l’a motivée exprime avec clarté et simplicité la démarche d’apprentissage des jeunes enfants et ses principales clés de réussite : L’ouverture au potentiel inné d’altruisme, de reliance et de désir intrinsèque d’apprendre du petit humain.

Ce livre de Céline Alvarez : « Les lois naturelles de l’enfant : La révolution de l’éducation », nous offre un réel et formidable outil de découverte, de compréhension et de pédagogie lié au fonctionnement et au potentiel insoupçonnés de l’humain tant sur le plan social (l’environnement extérieur et le rapport à autrui), cognitif (l’intelligence et la psychologie) que neuro-physiologique (la biologie, le fonctionnement du cerveau et l’intelligence corporelle et émotionnelle).

Je vous en partage ici quelques extraits qui m’ont particulièrement parlé. Compte tenu de la richesse de l’enseignement de cet ouvrage je vous en proposerai certainement d’autres extraits dans un ou plusieurs autres articles sur ce même blog. Mais je conseillerais à tous, parents, enseignants, accompagnants d’enfants (et d’adultes également car nous avons tous été des enfants), thérapeutes… de le lire dans son intégralité car il est une source d’information très riche et très clair de notre fonctionnement et de nos besoins fondamentaux d’êtres humains. Et, vous l’aurez sans doute remarqué, il m’a vraiment plus qu’enthousiasmé.

Vous trouverez également en bas de cet article les liens vers plus d’extraits et le site de Céline Alvarez qui détaille plus avant l’expérience, les outils pédagogiques et les moyens de mettre en oeuvre par vous même ce type d’enseignement révolutionnaire et pourtant si évident.

Céline-Alvarez-Les-lois-naturelles-de-lenfant

« …Vous, parents, qui lisez ce livre et qui pensez que votre enfant est extraordinaire, particulièrement doué et unique : vous avez raison. Nos enfants sont doués, extraordinaires et uniques. Et si notre école n’est pas capable de mettre un genou à terre et de servir l’expression de cette humanité naissante, alors elle se prépare à de grandes difficultés. Car l’être humain ne peut plus attendre, ses potentiels doivent maintenant être libérés et rayonner de leur pleine puissance. « Tu es, devrions-nous dire à l’enfant, un être naturellement doué de raisonnement, d’empathie, d’imagination, de créativité, de générosité ; je n’ai rien à créer moi-même en toi, tu possèdes déjà tout cela à l’intérieur… »

« …Enseignants, ATSEM, directeurs d’école, voici mon message. Vous êtes les experts. Vous êtes sur le terrain depuis des années. Vous savez déjà intuitivement ce qu’il faudrait faire pour nos enfants. C’est tout l’objet de ce livre : vous dire que vos intuitions sont justes, que vous avez raison, et vous encourager à poursuivre les changements que vous avez déjà initiés. Nous sommes de plus en plus nombreux. Avançons, chacun à son rythme, apportons les améliorations qui nous semblent possibles et nécessaires, progressivement. Travaillons en lien avec les mairies et les circonscriptions pour recréer des lieux d’apprentissage vivants, dynamiques et propices à l’épanouissement de tous – tant celui des enseignants que celui des enfants… »

« …Il est fondamental de comprendre que notre tâche principale n’est pas « de faire quelque chose », et d’inventer une autre nouvelle « méthode » ; il nous appartient essentiellement de ne pas interférer avec celle de l’enfant, et de respecter ses lois et directives intérieures. Notre rôle d’adulte consiste véritablement à les connaître afin de ne plus les court-circuiter… »

« …Comment ne pas comprendre que nous inhibons et dévions les comportements prosociaux dès le plus jeune âge – et que nous continuons à le faire à l’âge adulte ? Comment ne pas voir que nous semons ce que nous déplorons par la suite ? En n’obéissant pas à cette loi qui exige que les êtres humains s’épanouissent dans la reliance, nous vivons collectivement en sous-régime empathique, mais également en sous-régime cognitif, en sous-régime métabolique, et en sous-régime créatif… Nous méconnaissons nos potentiels réels… »

« …Regardons nos enfants et rappelons-nous qu’ils sont faits de joie, d’amour, d’empathie. Ils sont fondamentalement mus par des élans altruistes, généreux, ce sont des sauveurs du monde, d’ardents défenseurs des plus démunis. Nous le savons – mais nous l’oublions. Nous l’oublions parce que ces êtres merveilleux et lumineux entrent ensuite dans un système qui va façonner leur intelligence plastique sur un modèle individualiste et compétitif… »

« …Lorsque nous nous mettons en lien avec autrui de manière généreuse, chaleureuse, empathique, tout notre organisme s’épanouit et se régénère avec une puissance extraordinaire. Un regard encourageant, une main tendue à une personne en difficulté, et tout, absolument tout, passe au vert – tant dans l’organisme de celui qui donne que dans l’organisme de celui qui reçoit : le rythme cardiaque s’apaise, la pression sanguine se régule, le système immunitaire s’active, la digestion est optimisée. Et, dans le cerveau de toutes les personnes impliquées dans la relation positive, de nouveaux neurones se créent, notamment dans les circuits de la mémoire, de l’empathie, du sens moral et de la prise de décision. Les connexions neuronales fleurissent, nos capacités d’apprentissage, nos aptitudes empathiques, notre sens moral et notre capacité à prendre des décisions appropriées se renforcent… »

« …La première règle essentielle et incontournable consiste donc à prendre soin de nous. Il faut en avoir conscience, c’est le meilleur service que nous puissions rendre à nos enfants : reposons-nous, mangeons sainement, faisons du sport, ayons une vie sociale épanouie. Les enfants ont besoin de notre énergie, de notre bienveillance, de notre réactivité, de notre patience et de notre pleine présence pour développer leur autonomie. Ils ne pourront conquérir solidement leur indépendance que si nous sommes réellement « opérationnels » pour les guider individuellement… »

« …la recherche explique très clairement combien le stress, la fatigue, la maladie, la tristesse, l’isolement social, le manque de sport diminuent la disponibilité de nos compétences exécutives. Si nous sommes fatigués, tristes, isolés, malades, en mauvaise santé, nous ne pourrons pas répondre convenablement aux besoins des enfants… »

« …l’enfant de 3 ans ne recherche pas le maternage ; il a certes besoin d’une base affective solide que l’école doit pouvoir également lui offrir, mais surtout, il souhaite conquérir son indépendance avec la plus grande urgence et la plus grande détermination… »

« …Sachez que ce genre d’événement est pour nous, adultes, un indicateur redoutable du niveau de développement préfrontal de l’enfant : plus il est capable, en situation de conflit, de s’exprimer, de faire preuve de contrôle et de créativité, plus cela indique un bon développement des ses compétences exécutives. À l’inverse, moins l’enfant est capable de se contrôler, de prendre la bonne décision et de faire preuve d’empathie, ou de s’exprimer, plus cela indique un développement exécutif qui demande à être soutenu… »

« …Aider l’enfant à gérer ses émotions le protège. Il est par ailleurs essentiel, pour protéger les compétences-socles de l’intelligence du jeune être humain, non seulement de lui éviter les situations humiliantes, les coups physiques et psychiques, mais également de l’aider à gérer les situations émotionnelles perturbantes ou les stress de la vie quotidienne qu’il traverse, en lui fournissant un étayage adapté. Nous l’avons vu, il s’agit tout d’abord de rassurer l’enfant par notre présence affectueuse afin de faire rapidement redescendre son taux de cortisol via la sécrétion de la bienfaisante ocytocine. De cette manière, nous protégeons rapidement l’intelligence de l’enfant. Il s’agit ensuite de l’aider à nommer son émotion pour calmer encore davantage son système d’alerte. En aidant ensuite l’enfant à analyser la situation, à prendre du recul et à trouver une solution, nous participons directement à la maturation du cortex préfrontal et au développement de ses compétences exécutives… »

« …La recherche est donc extrêmement claire : les environnements qui permettent à l’enfant de développer de bonnes compétences exécutives ne sont pas seulement ceux qui permettent l’autonomie de l’enfant, ce sont également ceux qui sauront le préserver de la violence physique ou verbale, des cris, des stress intenses répétés et/ou prolongés. De nombreuses études ont aujourd’hui montré sans l’ombre d’un doute que l’exposition précoce à des environnements hautement stressants est associée à un mauvais développement de la mémoire de travail, de l’attention et du contrôle inhibiteur… »

« …Selon le Dr Catherine Gueguen, « un stress important dans la petite enfance agit sur le cortex préfrontal et peut entraîner une destruction des neurones. Il entrave alors sa maturation et diminue son volume. » Le cortex préfrontal devient alors hypoactif et, à l’âge adulte, l’être humain fera face à de grandes difficultés pour calmer ses émotions, ses impulsions, et gérer son stress. L’imagerie cérébrale révèle que les adultes violents, anxieux, colériques, impulsifs, faisant face à de grandes peurs ont une activité faible de leur cortex préfrontal comme cela est observé pendant la petite enfance lorsque le cerveau est immature… »

« …les situations de stress intense répétées et/ou prolongées abîment le cerveau immature de l’enfant, et particulièrement les circuits qui sous-tendent les compétences exécutives. Ces circuits se situent en effet dans la partie la plus vulnérable de son cerveau, le cortex préfrontal. Il suffit simplement, à l’âge adulte, que nous soyons stressés, malades, fatigués, en mauvaise santé ou que nous ne fassions pas assez d’exercice physique pour que nos compétences exécutives, situées dans cette zone particulièrement vulnérable, en pâtissent. Dans ces moments-là, nous avons beaucoup plus de difficultés à nous organiser, à nous concentrer, à persévérer, à mémoriser. Nous sommes beaucoup plus irritables, et beaucoup moins flexibles. Or, nous l’avons dit, le cerveau de l’enfant est immature, et le stress chez lui n’occasionne pas seulement un trouble passager ; lorsqu’il est répété et prolongé, il abîme directement ses circuits fondamentaux… ».

Le nombre élevé des extraits que j’ai sélectionnés m’empêche de tous vous les partager ici. Mais il feront certainement l’objet d’un autre article.

En attendant, je vous invite à aller consulter l’excellent site de CELINE ALVAREZ

Claire Relience - Somato-psychopédagogue, Auteure & thérapeute holistique en cabinet et en ligne
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