Zone de confort, pourquoi et comment en sortir ?

illustration zone de confort et résistance au changement2La croissance ou l’éveil passent par des étapes incontournables

Si vous lisez cet article vous êtes très certainement en chemin vers l’éveil, vers l’épanouissement personnel ou tout du moins vous avez envie de vous sentir mieux.

Vous avez dû le remarquer, ce parcours vers LA CROISSANCE PERSONNELLE, pour la plupart d’entre nous, n’est pas un long fleuve tranquille et ce n’est rien de le dire.

Lorsque nous essayons de mieux nous connaître, de nous éveiller, lorsque nous utilisons des outils de développement personnel, des outils spirituels, ou lorsque nous essayons tout simplement de nous sentir mieux, nous rencontrons des obstacles qui sont souvent inconfortables, douloureux, voire très douloureux. Mon propre parcours est d’ailleurs semé de souffrances diverses qui auraient pu me faire abandonner à de nombreuses reprises. Fort heureusement, je suis têtue, persévérante, et j’avance alors, je continue.

La résistance au changement, un produit de notre mental

Cette résistance, qui n’est autre que le produit de notre mental, porte un nom : LA RESISTANCE AU CHANGEMENT. Car oui, ce n’est pas le changement ou l’ouverture à la nouveauté qui fait mal. C’est notre résistance MENTALE qui fait mal. Et plus précisément une émotion bien spécifique : LA PEUR que notre mental et ses CROYANCES construites au fil de nos expériences de vie depuis notre conception, entretien et renforce. Cette peur nous confine dans des fonctionnements sécurisés, des routines, des habitudes qui nous enferment progressivement dans une sécurité mentale factice mais qui rassurent notre mental. Il joue son rôle de protecteur et il est content.

Alors, me direz-vous, tout va bien ! Non, car si l’on y regarde de plus prêt, tout ne va pas si bien que ça. On se rend compte que notre vie ne nous rend pas forcément si heureux que ça. On se rend compte qu’on ne se sent pas à notre place, qu’on n’est pas épanoui, qu’on est souvent malade, fatigués, qu’on traîne des douleurs chroniques, qu’on s’ennuie, qu’on passe à côté de quelque chose… Bref on sent bien que quelque chose ne va pas.

Et c’est là qu’on décide d’aller mieux. Alors on a envie de mieux se respecter, d’avoir plus confiance, de stimuler notre joie, d’écouter nos envies… Et c’est à partir de là aussi qu’on se rend compte que… Ben… c’est pas si simple d’être heureux, en bonne santé et épanoui. Et c’est là qu’on se rend compte aussi que pour se sentir bien, il faut faire des efforts et que même en faisant ces efforts c’est pas gagné d’avance.

L’ego a peur du Savoir

Parce que le mental, ce fameux ego, veille. Lui, il nous connaît bien. Ou plutôt il connaît bien notre passé. Ce qu’il a beaucoup plus de mal à reconnaître et à accepter c’est notre POTENTIEL. Cette chose de nous qu’il ne CONTRÔLE pas puisqu’elle n’existe que dans un lieu très inconnu de lui… Notre CONSCIENCE ou notre ÂME/COEUR si on veux parler spirituel.

Cette partie de nous ou plutôt ce Soi qui se relie à l’Univers, à la Conscience Collective, au Grand Tout détient un savoir bien plus grand que tout ce que vous pouvez imaginer. Je serai même prête à parier que c’est un savoir illimité. Et c’est vers ce Savoir là que nous mène l’ouverture au Soi et à l’éveil.

Vous imaginez donc pourquoi l’ego a si peur de se lancer dans le grand bain du savoir. Il a peur de perdre la place de chef qu’il s’est octroyé au fil de votre vie. Vous savez, cette petite voix qui ne s’éteint jamais dans votre tête ! Toujours à vous dire : « attention c’est peut-être dangereux », « que vont penser les autres ? », « ça ne marchera jamais », « je n’y crois pas », « je n’ai pas le temps », « j’ai des choses plus importantes à faire », « je suis fatiguée », « je suis trop ceci, pas assez cela », « je suis meilleur que lui », « je suis moins intelligente ou moins belle qu’elle », « détruit le il fait mieux que toi, il gène ton ascension »… Toutes ces petites phrases ou ces grands discours intérieurs qui conditionnent vos choix, vos actions et au final… Votre vie. Ce petit parent/tirant intérieur. Ce gardien de nos habitudes, de nos croyances, de nos fonctionnements, toujours prêt à nous juger, à nous mettre en garde, à nous sermonner… qui pour de très bonnes raisons (pense t’il) nous protège de nous même. Ou plutôt nous protège du meilleur de nous -même. Ce meilleur qui n’est pas lui (l’ego) mais ce potentiel, dont je parlais plus haut.

Le rôle du mental : vous protéger

Attention, je ne dis pas que le mental est mauvais. Son rôle est même très utile. Il vous a permis de survivre à tous les petits et gros traumatismes qui ont croisé votre chemin de vie. Car le rôle de l’ego n’est pas de vous gâcher la vie, son rôle est de vous protéger… à tout prix. Même au prix de votre bonheur.

En fait, le mental a des excuses : Il n’a pas toutes les clés en main pour jouer ce rôle de protecteur et c’est là qu’il peut devenir dangereux voire destructeur. Ses clés à lui sont : vos expériences de vie et plus particulièrement vos EXPERIENCES DOULOUREUSES qui lui permettent de vous rappeler de ne pas les reproduire pour ne pas souffrir. Sa MEMOIRE des enseignements verbaux et non verbaux (attitudes et comportements de ses référents éducatifs et affectifs) qu’il a reçu de ses parents, professeurs, des médias, de sa religion, de ses origines culturelles, de son milieu socio-économique… et toutes les INTERPRETATIONS qu’il a construit autour de ses vécus et des EMOTIONS qui en ont découlé, en fonction de sa maturité cérébrale du moment, qui se transforment en CROYANCES.

Lorsque le mental devient paranoïaque

Jusque là tout va bien. Là ou ça dérape, là ou l’ego devient dangereux c’est quand il ne voit plus que le mal ou le danger partout. Et lorsqu’on n’écoute que lui, c’est dans ce type de fonctionnement que l’on plonge. L’émotion inhibitrice par excellence qu’est la PEUR, s’installe alors dans votre vie et vous finissez par vous immobiliser dans votre petit confort, vos petites habitudes, vos repères. C’est ce qu’on appelle LA ZONE DE CONFORT. Elle est confortable certes mais pas pour longtemps.

Car le principe de la vie est d’être en perpétuel mouvement et lorsqu’on s’immobilise, on ne favorise pas la vie. Et là, le mental revient en force nous remettre dans l’inconfort parce-qu’il a peur pour votre vie. Et c’est le cercle vicieux de l’inconfort, du mal-être et de la souffrance. Nous ne sommes plus en train de vivre nous nous retrouvons en train de survivre.

La clé : la conscience

LA CLE qui manque au mental et qui pourrait lui permettre de favoriser la vie et non pas la seule SURVIE, c’est l’accès à la CONSCIENCE, à l’âme, au cœur. Et sans cette clé il manque forcément quelque chose à votre être pour pleinement s’épanouir, pleinement favoriser LA VIE. La conscience, elle-même reliée à l’énergie : savoir universel de vie. La conscience nous engage à nous unir. Nous unir à tout ce qui est : notre corps, notre mental, notre âme et l’énergie universelle. Car nous sommes ce tout et dès lors que nous laissons trop de place au mental, nous perdons de vue certaines parties de ce que nous sommes favorisant ainsi la NON VIE.

Entrer dans une démarche vers la vie

Et c’est là que certains d’entre nous décident d’entrer dans cette démarche là : LAISSER MOINS DE PLACE AU MENTAL, pour rééquilibrer notre être et l’ouvrir à nouveau à son plein potentiel. Ce qui est drôle c’est que c’est quand même le mental qui, au début nous pousse dans cette voie là. Ce qu’il ne connaît pas, ce sont les conséquences que ce choix aura pour lui.

Et c’est quand il se rend compte de ces conséquences que le mental n’est plus d’accord. Il entre alors en résistance car le mental a besoin de décider, de commander, de contrôler pour se sentir bien. Il à besoin de vous dominer, ça le rassure. Le mental s’il ne se sent pas dans cette position de décideur a peur. Peur de perdre sa position, de perdre le contrôle, perdre ses outils (peur, mémoire, expérience de vie, interprétations, croyances) qui selon lui sont les meilleurs pour favoriser la vie.

Ou suivre le déclencheur que la vie nous propose

La démarche est engagée de manière volontaire parfois mais le plus souvent, la vie nous offre le chemin du changement par un événement dont nous nous serions bien passé : une maladie, une rencontre ou un événement de vie individuel ou collectif destabilisants… La vie par principe déteste l’immobilité et se charge, lorsque nous nous endormons un peu trop dans notre petit confort, de nous remettre en mouvement. Soit nous entendons son message, prenons les mesures pour en comprendre le sens et mettons des actions en oeuvre pour ne pas y retourner, soit non et alors… Le message suivant sera bien plus visible et bien plus désagréable.

La zone de résistance peut être plus ou moins désagréable

Lorsqu’on est motivé pour avancer et qu’on pratique beaucoup, qu’on se fait accompagné en parallèle, bref quand on veut aller vite et loin dans notre transformation, la résistance du mental peut être très très forte. Très très douloureuse. C’est ce que j’ai expérimenté au cours de ma formation à la Somato-psychopédagogie, l’une des méthode psycho-corporelle que j’utilise pour accompagner les personnes qui m’en font la demande (pour plus d’infos sur la méthode c’est ici). Je dirais que ma manière un peu « extrémiste » de faire m’a mené à une très belle et très profonde transformation mais qui s’est faite dans la douleur. Mais ça a été un choix de ma part. Un choix qui était très influencé par mon mental et mon fonctionnement de l’époque. Une souffrance que je ne regrette pas car elle m’a mené là où je suis aujourd’hui. Je sais cependant maintenant que la lenteur, la douceur, l’auto-empathie peuvent permettre un cheminement beaucoup plus doux. Mais je suppose que j’avais besoin de traverser cette expérience là pour l’apprendre.

Je ne prétendrais pas ici que je ne fonctionne plus sous le coup du mental mais… disons que je suis parvenue l’apprivoiser ou plutôt à le faire entrer en contact avec beaucoup plus que ce qu’il ne connaissait avant. Il s’appuie à présent sur une information plus juste, plus vaste et non plus sur mes seules peurs et croyances. Même si les  étapes de croissance peuvent encore être douloureuses et intenses parfois elles sont plus courtes et moins énergivores.

Les étapes de la croissance : une succession de points d’appui

Je peux dire que étape après étape j’ai quitté différentes zones de conforts pour parvenir à celles d’après. Oui, vous le remarquez, je ne dis pas : parvenir à mon but car une chose est certaine, on sait quand le chemin commence mais on apprend qu’il ne se termine jamais. Je ne dis pas non plus quitter MA zone de confort parce qu’a chaque nouvelle avancée on se construit une nouvelle zone de confort et de nouvelles croyances qui permettent, un temps, de se poser. Je pense que ces zones de conforts sont essentielles à notre équilibre et sont comme des points d’appui pour nous permettre de mieux continuer vers notre pleins potentiel sans nous épuiser ou nous détruire. Une espèce de zone de ressourcement. On progresse d’une zone de confort à une nouvelle zone de confort. A chaque étape franchie on découvre de nouvelles couches de peurs et de jugements, des limites à dépasser. Et c’est aussi ça qui fait tout le plaisir et l’intérêt du chemin. On se rend compte qu’il n’y a pas de limite à la connaissance et donc pas de limite à notre potentiel.

La bonne nouvelle aussi, c’est que le cheminement devient de plus en plus doux. On s’ouvre, on apprend de nos erreurs, on découvre qu’on n’a pas forcément besoin de rencontrer une grande intensité de souffrance ou une expérience très confrontante pour continuer d’apprendre et de comprendre. Aujourd’hui je peux dire que j’apprends de chaque infime détail qui me saute au yeux alors que je n’y aurai pas prêté attention par le passé.

Lorsque les résistances se relâchent

On peut ainsi continuer d’avancer et nos zones de conforts deviennent de plus en plus vastes, nos résistances de moins en moins résistantes car elles sont rassurées, elles savent désormais que nous ne faisons pas n’importe quoi et que nos choix sont bon pour pour notre santé, pour notre bien-être, pour notre bonheur, pour notre vie.

Alors, la prochaine fois que vous rencontrerez une zone de résistance, que vous vous sentirez sortir de votre zone de confort et que vous aurez peur, sachez que derrière cette peur se trouve la liberté, le mieux-être et le plein épanouissement.

L’experience, seule point d’ancrage solide

Et sachez aussi que même si je vous le dis ici, vous n’êtes pas obligés de me croire, car seule l’expérience ancre en vous la vrai connaissance. Pratiquez, méditez, bougez en conscience …ne vous contentez pas de lire, la lecture, aussi instructive soit elle ne remplacera jamais la pratique. Ne vous contentez pas non plus de croire sur parole les personnes qui peuvent être amenées à vous accompagner sur votre chemin, aussi compétentes soient-elles, car chacun est unique et même si la parole d’autrui vient résonner en vous de manière agréable, ce n’est pas forcément votre chemin.

Soyez doux et respectueux avec vous même, écoutez votre rythme, avancez tranquillement si vous ne souhaitez pas rencontrer des zones de résistance trop intenses ou allez y franchement, vous rencontrerez alors vos limites mentales si tel est votre fonctionnement aujourd’hui, et c’est bien. On ne rencontre jamais plus que ce que nous pouvons dépasser. Et plus la route est difficile plus belle est la croissance lorsqu’on dépasse la difficulté.

Quelque soit le rythme que vous choisissiez, l’intention tournée vers l’ouverture à soi et le mieux-être porte toujours ses fruits et quels bons fruits !

Sachez que votre mental veille et qu’il essayera toujours de récupérer le contrôle. Mais n’oubliez pas non plus que lorsqu’on est lancé sur le chemin de l’éveil, plus rien ne peut nous arrêter.

Claire Relience - Somato-psychopédagogue, Auteure & thérapeute holistique en cabinet et en ligne
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