Cette question, lorsqu’on souhaite accompagner quelqu’un, dans le cadre d’une démarche professionnelle ou dans le domaine privé, est essentielle car elle a une incidence directe sur notre expérience dans l’interaction avec autrui (agréable ou désagréable) et sur les résultats du cheminement vers la guérison et/ou le mieux-être, ou pas. Si je vous l’exprime ici c’est que j’ai expérimenté les conséquences d’une relation d’aide pouvant s’avérer non aidante, ni pour moi ni pour la personne en souffrance, aussi bien dans mon parcours professionnel d’accompagnante mais également dans mes relations extra-professionnelles et avec mes proches. Et surtout je l’observe très souvent chez nombre de professionnels du soin ou dans les rapports humains en général, On a tendance à vouloir aider malgré l’autre mais…
Chacun est libre et responsable de son chemin
Tout d’abord, on ne peut aider personne s’il n’en fait pas la demande explicite. Dans le cas contraire on s’expose au risque de rencontrer des déconvenues, déceptions, résistances qui peuvent devenir agressions : des réactions qui peuvent s’avérer très déstabilisantes voire destructrices. Car l’aide, si elle n’est pas consentie et même exprimée de manière claire, peut être vécue comme très invasive et violente pour la personne qui est forcée de la recevoir.
Il est cependant important de garder à l’esprit que même si la demande est clairement explicitée, Il arrive plus souvent qu’on ne le croit que les résultats positifs attendus ne soient pas au rendez-vous. Parce-que la personne en souffrance n’est pas prête à entamer le chemin vers elle et que sa demande d’aide cache en fait une demande de prise en charge, elle engendre une passivité voire même une résistance au changement qui empêche toute guérison.
Le chemin de guérison est en effet une voie qui nécessite un investissement personnel important. Le thérapeute ou l’accompagnant ne guérit rien, il n’est qu’un canal de soutien à la démarche active de la personne qui souhaite guérir. Un point d’appui provisoire tourné vers l’autonomie et la croissance vers la conscience. Car la vraie guérison ne peut être que globale et passe obligatoirement par un éveil de la conscience, une ouverture à la présence et à la puissance du non visible, à la ré-union du corps et du mental et à l’énergie vibratoire qui sont les points d’appui de toute transformation – j’y reviendrai au fil du livre (RenEssence, accéder à la guérison globale).
Ne pas faire à la place de
Aider, vous l’aurez compris, ne peut donc pas être une démarche de « faire à la place de ». Ce ne peut qu’être un accompagnement inscrit dans une durée limitée qui doit pouvoir mener vers l’autonomie totale, la responsabilisation, la totale liberté de ses choix de vie et de leurs conséquences.
Aider, ce n’est pas non plus accepter, céder ou se plier aux caprices de la souffrance de l’autre qui peut si l’on n’y prend pas garde être très destructrice pour la personne aidante. Aider c’est d’abord s’accueillir et se respecter avant d’accueillir l’autre. C’est poser clairement nos limites et ouvrir notre empathie à nous-même avant de l’ouvrir à l’autre. Car lorsqu’on n’appuie pas son accompagnement sur le respect et l’amour de soi avant toute chose, on se livre au risque d’une dépossession de sa propre énergie et toutes les conséquences qu’une telle posture peut entraîner sur notre santé, sur nos vécus, sur nos expériences de vie. J’ai rencontré trop de thérapeutes épuisés de ne pas suffisamment équilibrer le donner/recevoir, de se percevoir comme investis d’une « mission de vie » qui pour offrir à l’autre, les dépossédaient de leur propre énergie, de leur propre bien-être, de leur propre santé, de leurs propres besoins matériels. Il est important de garder à l’esprit que la relation d’aide ne peut porter de fruits positifs que si la personne aidante est elle-même dans une relation à elle-même équilibrée, aimante, respectueuse.
Aider, enfin, c’est accepter le refus d’accompagnement et c’est également accepter de ne pas pouvoir aider. Il m’est régulièrement arrivé depuis que j’ai compris ces règles essentielles dans une démarche d’accompagnement, de proposer à une personne incompatible avec mon approche, de consulter un autre thérapeute en exprimant mon impuissance à pouvoir bien aider dans les conditions proposées le plus souvent inconsciemment, par le patient. Il est important et même primordial d’écouter son ressenti profond face à une personne en souffrance car on ne peut aider personne si nous-même sommes en souffrance dans la relation, y compris dans le cadre professionnel car, nous le verrons plus loin, c’est surtout l’énergie vibratoire du praticien qui accompagne vers la guérison, et lorsque cette énergie est en souffrance, elle ne peut mener qu’à… la souffrance.
Après cette mise au point qui me paraît importante dans toute démarche d’accompagnement, je me propose maintenant de vous introduire à la manière dont je perçois le fonctionnement de l’accompagnement global, son immense potentiel de guérison, de libération et plus largement du déploiement de l’humain. »
Extrait de mon livre : RenEssence, Accéder à la guérison globale.
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22 juillet 2019
Neurosciences & psychologie