Si vous lisez cet article c’est que vous avez certainement déjà une petite idée de ce qu’est cette forme d’intelligence qui est indispensable non seulement à notre « bon » rapport aux autres mais aussi à notre intelligence cognitive (mentale) et émotionnelle, à notre relation à ce qui nous entoure, à notre paix intérieure. Bref, à l’heure actuelle, l’empathie cette forme de sixième sens tourné vers la compréhension de l’autre et de soi-même est incontournable dans beaucoup de domaines : relationnel, éducation, santé, spiritualité, développement personnel.
Mais avant d’aller plus loin j’aimerais revenir sur le terme lui même.
Qu’est-ce que l’empathie ?
L’empathie, selon la définition du célèbre Wikipédia « est une notion désignant la compréhension des sentiments et des émotions d’un autre individu, voire, dans un sens plus général, de ses états non-émotionnels, comme ses croyances….
En langage courant, ce phénomène est souvent rendu par l’expression « se mettre à la place de l’autre ».
Les recherches récentes ont amené à distinguer le concept d’empathie émotionnelle qui désigne la capacité à comprendre les états affectifs d’autrui, et le concept d’empathie cognitive, c’est-à-dire la capacité à comprendre les états mentaux d’autrui… ». Pour voir toute la définition, c’est ici.
Vous l’aurez compris, l’empathie est un état incontournable à nos relations humaines. D’elle et de notre capacité à l’éprouver, dépend notre bonne relation et même notre compréhension harmonieuse du monde.
Car sans empathie, nous sommes coupés d’une partie de notre intelligence relationnelle et nous mettons en danger notre survie.
D’où vient l’empathie et à quoi ça sert ?
Je m’explique : L’une des premières manière qu’à le bébé pour entrer en contact et surtout pour communiquer avec le monde extérieur dont dépend sa survie, c’est l’empathie. Un outil inhérent à l’être humain et qui, on en parle de plus en plus, aux êtres vivants en général. Il met en jeu les neurones miroirs. En neurosciences cognitive, les neurones miroirs joueraient un rôle dans la cognition sociale, notamment dans l’apprentissage par imitation (le mimétisme), mais aussi dans les processus affectifs, tels que l’empathie (pour en savoir plus sur les neurones miroir, c’est ici). Mais revenons à notre bébé.
Il a faim, il se sent seul, il a mal, il se sent inconfortable… il pleure. Que se passe-t’il lorsqu’il exprime cet inconfort ? Normalement, sa maman le prend dans ses bras et lui donne à manger, le change, ou le câline, lui parle, le caresse. Il éprouve alors le plaisir de manger, il retrouve la sécurité de se sentir rassasié ou propre, il se rassure sous les caresses et les mots aimants, il sent qu’il existe et qu’il mérite de l’attention car il se sent entendu, compris. Il expérimente ce qui le mène à une certaine paix intérieure. Ses besoins vitaux (ne pas mourir de faim, être propre) sont satisfaits, ses besoins de sécurité sont satisfaits (il se sent entendu lorsqu’il en a besoin, il sait qu’il peut compter sur quelqu’un), ses besoins affectifs sont comblés (une personne extérieure lui apporte son écoute, sa compréhension, son amour). Tout ce que je viens de décrire est bien évidement intégré de manière inconsciente.
Le cerveau du bébé qui jusqu’à trois ans ne mémorise que les expériences sensorielles et émotionnelles (son cortex préfrontal, centre de l’intelligence réflexive et analytique ne sera pas mature avant 25 ans !) enregistre et apprend que de son attitude et des ressentis qu’il exprime naissent des réactions extérieures qui comblent ses besoins vitaux : la sécurité, le plaisir, l’amour et la compréhension d’autrui, l’apaisement. Il apprend ainssi ce qu’est l’empathie et à quoi ça sert.
L’importance vitale de l’empathie
Vous comprenez alors pourquoi la sollicitude et la bienveillance empathique de la personne qui s’occupe de lui sont essentielles ? Si le bébé ne reçois pas l’ensemble des réponses bienveillantes nécessaires à son équilibre de vie, son cerveau ne reconnait pas et n’apprend pas ce que peut apporter une relation affective empathique. Son intelligence n’a pas l’information tout simplement pour enregistrer que : exprimer sa détresse = réaction adaptée et aimante de l’autre.
Il démarre donc dans la vie avec une information erronée ou partielle de ce que devrait être un rapport humain sain, nourrissant, apaisé, équilibré et aimant. Il appuie alors ensuite son expérience de vie d’adulte (toujours de manière inconsciente) sur : exprimer sa détresse = je ne suis pas entendue, de ne mérite pas qu’on s’occupe de moi, je n’existe pas, je ne suis pas digne d’être aimé, je ne vaux rien… et tous ces sentiments qui le mèneront à une instabilité émotionnelle chronique, au sentiment d’insécurité face aux autres, à la non perception et au non respect de ses propres besoins et de ceux d’autrui… et tout Le cortège de comportements (auto)destructeurs et inadaptés (addictions, violence, malbouffe, non respect de soi…) cercle vicieux toxique, pour soi et pour autrui, nous le verrons plus bas.
C’est ainsi que nous rencontrons beaucoup de personnes qui n’ayant pas reçu cette base relationnelle, sont dans un rapport à l’autre totalement ou partiellement dépourvu d’humanité, de sollicitude, d’intérêt, de gratitude, de respect… pour elle-même mais aussi pour autrui. Je pense ici à certaines personnes qui sont souvent qualifiées de « sans coeur », égoïste et même « perverse narcissique »
Les personnes à tendance perverse narcissique
Je tiens ici à ouvrir une parenthèse autour de ce terme très à la mode en ce moment et qui à mon sens peut être très dangereux car enfermant et stigmatisant. En effet, qualifier quelqu’un de pervers narcissique c’est le priver de sa qualité d’être humain et lui dénier le droit à l’empathie dont le manque durant sa petite enfance l’a certainement mené justement à son comportement inadapté et quelque part « inhumain ». Avoir un « comportement pervers narcissique » me paraît être une formulation moins enfermante et plus empathique que la petite étiquette « pervers narcissique » qui fleurie en ce moment à tous les coins de rue. Même si certains spécialistes de la question affirment qu’un pervers narcissique est une sorte d’entité inhumaine et destructrice qu’il faudrait rejeter et détruire, mon expérience de l’humain et mon empathie me disent que :
- Personne n’est totalement et fondamentalement destructeur et qu’il reste toujours une possibilité, aussi mince soit-elle, d’aider autrui à aller chercher en lui son humanité créatrice et bienveillante ;
- Qu’il existe différents degrés de perversion et que le terme générique de pervers narcissique ne permet pas d’en déceler les nuances surtout lorsqu’il est utilisé par des personnes non spécialistes ;
- Et qu’on ne peut pas exclure ou condamner une personne aussi dangereuse soit-elle sans essayer de l‘aider si elle le désire. Parce que le comportement (auto)destructeur (parce qu’il s’agit bien de ça également, une personne qualifiée de perverse narcissique finit par se détruire en détruisant les personnes qui l’aiment), est aussi un être humain et que ne pas tenir compte de la souffrance immense qui a mené à ce comportement destructeur et inadapté nous placerait nous aussi dans la catégorie des sans coeur.
Il est à noter tout de même que malheureusement chez ce type de personnalité, la souffrance a été si grande qu’ils n’accèdent plus à la notion de « bien » et de « mal ». la personne est en mode survie en permanence, tous ses comportements sont focalisés autour de son besoin immense de comblement de son sentiment d’insécurité (et donc de survie) qui n’a pas été assuré pendant son enfance par les adultes sensés le lui apporter. Elle ne se rend même pas compte des conséquences destructrices de ses actes (sauf pour les degrés élevés de perversion narcissique que l’on nomme psychopathes qui jouissent de la souffrance de l’autre) y compris pour elle-même puisqu’elle n’a pas eu les bases affectives et éducatives nécessaires pour en percevoir l’existence. Elle ne se rend pas compte non plus que sont comportement est anormal, elle ne demande généralement pas d’aide extérieure lorsque son état est profond car elle n’est pas consciente de son problème. Il est donc très difficile d’aider ce type de personne pour un spécialiste et quasi impossible pour une personne non formée (et encore moins pour les personnes hyper-empathiques).
Les personnes hypersensibles et hyper-empathiques
Et c’est là que nous en revenons à l’objet de cet article.
Car vous l’avez compris, pour la plupart d’entre nous, l’empathie est une qualité inhérente à notre condition d’être humain. Elle est même une qualité très très développée chez certaines personnes et c’est là que je rentre dans le vif du sujet.
Ces personnes qui sont souvent d’une sensibilité extrême (souvent (auto)qualifiées d’hypersensibles) développent un potentiel empathique hypertrophié. Ces personnes entrent dans une résonance très forte avec autrui. Elle vivent littéralement dans leur corps, leurs émotions, leurs sentiments, la souffrance ou le bien-être des personnes qui les entourent et même des situations qui peuvent être très éloignées de leur quotidien (auxquelles elles accèdent via les médias, leurs conversations, leurs lectures…). La souffrance d’autrui les fait terriblement souffrir, elle est quasiment insupportable d’où leur besoin souvent irrépressible d’aider l’autre.
Perdre de vue nos besoins fondamentaux
Et c’est là que l’empathie peut devenir dangereuse.
Une empathie, si elle n’est pas assortie d’une mise à distance cognitive et émotionnelle adaptée (et c’est là qu’on peut parler d’intelligence émotionnelle. Pour en savoir plus sur l’intelligence émotionnelle c’est ici), peut devenir source non seulement d’une grande souffrance mais aussi d’une mise en danger de soi.
La mise en danger provient en général du fait qu’on est tellement tourné vers autrui et qu’on a tellement envie d’aider l’autre qu’on finit par perdre de vue nos besoins fondamentaux. La souffrance de l’autre nous est tellement insupportable qu’on en oublie les plus élémentaires bases de notre bien-être à nous : le repos, le sommeil, du temps pour se ressourcer et faire des activités nécessaires à notre équilibre, se nourrir de manière équilibrée, écouter ses douleurs, ses limites physiques… Bref, on oublie de s’offrir à nous même l’empathie que l’on offre à l’autre. On se perd et on met alors notre santé physique et/ou psychologique en danger. Cette empathie peut également être imprégnée de culpabilité, de honte, de sentiment de supériorité ou d’infériorité, de désir de plaire, d’être reconnu, de bien faire,… Autant de fonctionnements issus de notre histoire qui nous mènent à perdre de vue notre intégrité physique, émotionnelle et mentale.
L’empathe face aux personnes à tendance perverse narcissique
Et là ou ça devient encore plus dangereux, c’est quand on a en face de nous les personnes dont j’ai parlé plus haut, ces personnes totalement coupées justement de leur empathique bienveillance, ces personnalités perverses narcissiques.
Ces personnalités qui selon certains spécialistes possèdent bien une certaine forme d’empathie car elles perçoivent avec acuité le besoin d’autrui et s’en servent allègement – à leur seul profit -, mais elles le perçoivent de manière déformée, une manière uniquement destinée à combler leur immense sentiment d’insécurité, leur peur de disparaître, de mourir.
Pour ces personnes, l’autre est uniquement, soit une source de danger potentiel, soit une entité (et non une personne humaine et sensible) qui va combler leur manque et rassurer leur peur. Ils ne perçoivent pas l’autre comme une personne bienveillante ou aimante, ils ne savent pas ce que ça signifie, ils n’en ont pas fait l’expérience dans leur premières années de vie. Il perçoivent l’autre soit comme un danger, soit comme un outil pour assouvir leur bien-être. Leur empathie n’est donc pas tournée vers autrui elle est totalement égocentrée, uniquement manipulée par leur instinct de survie démesuré. Elles vont en quelque sorte vampiriser l’empathie et toutes les autre qualités humaines d’autrui et se les approprier pour exister en tant qu’être humain, pour pouvoir mener une vie « normale » ou plutôt donner à voir à l’extérieur l’apparence d’un être humain normal.
Pour en revenir aux personnes qui se mettent en danger face à ce type de comportements destructeurs, ces personnes hyper-empathiques qui s’oublient pour autrui, il faut bien admettre qu’elles portent également en elle une sorte de dysfonctionnement, une carence qui mène à un non respect de leurs besoins fondamentaux. En quelques sortes, elles ont perdu de vue quelque chose de fondamental : leur instinct de survie.
Ces personnes sont presque les miroirs de ces personnes égocentrées perverses narcissiques dont je vous ai parlé plus haut. Elles sont tellement exo-centrées qu’elles en arrivent à s’autodétruire en offrant aux autres toute leur énergie, leurs forces, leur amour… Elles offrent tellement aux autres que pour certaines, elles en perdent la santé et parfois la vie.
Ce que je remarque généralement chez les personnes qui ont ce type de comportement c’est qu’il y a également, tout comme chez les personnalités à tendance perverse narcissique, un déséquilibre, lié sans doute également à des repères éducatifs et affectifs malsains, ou erronés. Ces personnes sont souvent en mal de reconnaissance, ont peu d’estime ou amour pour elle-même. Elles vivent aussi souvent par procuration, dans ce sens qu’elle ne se sentent pas suffisamment importante pour mériter de s’offrir à elle même ce qu’elles offrent aux autres.
Et je suis sûr que vous commencez à voir où je veux vous mener.
Les sauveurs face aux victimes ou au bourreaux
Ces personnes, que l’on appelle les « sauveurs » selon la théorie du psychologue américain S. Karpman (le triangle dramatique de Karpman, si vous voulez en savoir plus c’est ici), attirent comme des aimants les « victimes » qui peuvent se transformer en « bourreaux ». Tout comme les « victimes » attirent les « sauveurs » ou les « bourreaux » qui eux même attirent les « victimes ».
On entre alors dans un cercle destructeur qui met en jeu les souffrances égotiques de chacun (liées à son histoire, son éducation sa culture, sa religion, son expérience de vie).
Les dangers de l’empathie
C’est là que l’empathie peut être dangereuse. Une empathie qui s’appuie sur la non confiance en soi, la peur de ne pas être suffisamment bon, la dépendance affective ou matérielle, le manque d’autonomie, la peur de manquer, la non reconnaissance de sa propre valeur, le manque d’estime et d’amour de soi qui mènent à l’oubli de soi, au déni de ses propres besoins physiologiques et psychologiques fondamentaux (besoin de se reposer, de prendre du plaisir, de prendre du temps pour soi, besoin de reconnaissance, d’amour, de respect…) est destructeur car on n’accède plus à ses besoins vitaux, les besoins nécessaires à notre survie.
C’est comme ça que je vois très régulièrement arriver à mes consultations des personnes épuisées, dépressives, perdues, au bord du burn-out (ou déjà en plein dedans), douloureuses, complètement coupées d’elles-même et en grande détresse morale et/ou physique et/ou émotionnelle.
Elles ont souvent voulu accompagner des personnes de leur entourage en souffrance et n’ont pas écouté les signaux s’alerte que leur envoyait leur corps.
Ou elles se sont faites piéger par des personnalités perverses.
Les « victimes professionnelles »
Elles peuvent aussi s’être laissées piéger par leur sens démesuré de l’empathie en se faisant manipuler par ce que j’appellerais des « victimes professionnelles ». Ces personnes qui s’identifient à leur souffrance et l’utilisent inconsciemment comme moyen de pression, de contrôle et de manipulation sur autrui. Ces victimes professionnelles en viennent à provoquer et entretenir inconsciemment leurs problématiques de santé (par une alimentation toxique, des addictions, le dépassement systématique de leurs limites entrainant une fatigue et des maladies handicapantes…). C’est un moyen pour elles de se sentir aimées, de se soustraire à des responsabilités ou des engagements qu’elles ne souhaite pas assumer mais auxquelles elle n’arrive pas à s’extraire autrement, un moyen de se déresponsabiliser, de se libérer du quotidien non assumé, un moyen de s’attacher les services, la présence, le soutien matériel, l’aide, la compassion d’autrui… Vous l’aurez compris, ce type de comportement est aussi bien destructeur pour la personne qui se victimise que pour ses enfants, et la ou les personnes qui se laissent embarquer par cette manipulation le plus souvent inconsciente. Il est à noter que c’est malheureusement un fonctionnement très courant dans nos relations humaines.
Les solutions
Et c’est là que le travail pédagogique centré sur le corps, ses sensations et ses émotions prend tout son sens. C’est également grâce à la valorisation de l’amour de soi que l’intelligence émotionnelle déficiente est renforcée. Car cette intelligence, pour des raisons souvent lié à une éducation affectivement pauvre, culpabilisante, trop rigide, trop cadrée, non valorisante, non sécurisante, non responsabilisante ou trop responsabilisante… n’a pas été suffisamment stimulée et elle n’offre pas l’accès aux informations nécessaires à un relationnel éclairé et juste avec soi-même et avec autrui.
C’est autour d’un travail basé sur un rapport humain sécurisant et empathique, une découverte et une compréhension sensorielle, émotionnelle et mentale fines de ses perceptions, une valorisation et une stimulation de l’amour de soi, que je vais permettre à la personne qui vient me voir de découvrir, puis de s’appuyer sur un potentiel, une tendresse tournée vers soi et des qualités intrinsèques auxquelles elle n’accédait pas et qu’elle ne pouvait donc utiliser jusqu’alors.
Elle pourra alors être plus juste avec elle-même, mieux s’aimer, mieux reconnaître ses besoins fondamentaux et ses limites, mieux se respecter et ainsi entrer dans un relationnel sain avec autrui et surtout reconnaître les personnalités qui risqueraient de la mettre en danger. Elle saura alors utiliser avec conscience le merveilleux outil qu’on appelle l’empathie, qu’elle apprendra à toujours tourner vers elle-même avant de pouvoir l’ouvrir à l’autre.
Car la clé d’une empathie saine est bien là : s’offrir à soi-même de l’empathie avant de l’offrir à l’extérieur, c’est à dire reconnaître ses propre besoins vitaux avant de reconnaître ceux d’autrui. Si vous ne faites pas ça, vous donnez sans limite en vous oubliant et vous finissez par tomber malade parce que votre corps lui connait et respecte parfaitement ses limites et alors… vous ne pouvez plus rien donner.
Pour ne pas en arriver là, cultivez votre intelligence émotionnelle, apprenez à vous faire du bien, à mieux vous aimer, faites vous accompagner si vous en éprouvez le besoin… Bref offrez vous l’empathie que vous méritez.
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19 juin 2017
Neurosciences & psychologie